Morgan Stanley à la chasse aux traders

La banque américaine Morgan Stanley prévoit d'embaucher "plusieurs centaines de traders" pour accroître ses activités de marché jugées insuffisantes, selon un entretien accordé par le directeur général de la banque au Financial Times. Morgan Stanley, dont les résultats sont inférieurs à ceux de ses concurrents, pourrait être avantagée par le projet de loi de régulation bancaire souhaité par président Barack Obama.

Le directeur général de Morgan Stanley, James Gorman, a annoncé dimanche dans un entretien au Financial Times que la banque d'affaires américaine allait recruter "plusieurs centaines de traders" pour renforcer une présence qu'il juge insuffisante sur les marchés financiers.

La banque américaine compte "sérieusement accroître notre empreinte dans des produits comme les changes, les dérivés d'actions, les matières premières. Nous pourrions facilement être 25% plus gros que nous ne le sommes". Le PDG a souligné que "Nous ne montrons pas assez aux clients", estimant qu'ils souhaitaient "travailler plus" avec Morgan Stanley. "La charge qui nous revient c'est d'être à la hauteur", a estimé le dirigeant, qui a pris les rênes de l'établissement le 1er janvier. "Par le passé il y a eu un penchant institutionnel vers des produits plus complexes, structurés, qui nous a bien servis à l'époque", a rappelé James Gorman.

Morgan Stanley a réalisé en 2009 des profits sur les marchés inférieurs à ceux de ses concurrentes de Wall Street. En effet, la banque américaine a annoncé des pertes annuelles de 907 millions de dollars soit une perte nette par action de 0,93 dollars. Sur l'ensemble de l'année, Morgan Stanley améliore toutefois son produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) à 23,3 milliards de dollars contre 18,2 milliards en 2008. Morgan Stanley attribue essentiellement cette contre performance au remboursement des aides de l'Etat dans le cadre du programme Tarp.

La banque d'affaires pourrait par ailleurs être avantagée par un projet du président Barack Obama , qui souhaite interdire aux banques qui collectent des dépôts de spéculer pour leur propre compte sur les marchés. Morgan Stanley est la seule avec Goldman Sachs à avoir aujourd'hui la caractéristique de ne pas être présente dans la banque de détail.

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