Vers une taxe sur les banques en France, Allemagne et Grande-Bretagne

Une telle taxe bancaire serait basée sur le bilan des banques. La France présentera les modalités détaillées de sa taxe bancaire dans son prochain projet de loi de finances. Elle pourrait rapporter plusieurs centaines de millions d'euros.

L'Allemagne a annoncé ce mardi dans un communiqué commun avec la France et la Grande-Bretagne que les trois pays proposent de créer une taxe bancaire basée sur le bilan des banques. Une telle hypothèse avait été avancée récememnt lors du dernier sommet européen.

Le ministère français de l'Economie souligne de son côté que "prenant acte des résultats du G-20, au cours duquel les participants sont convenus que le secteur financier devrait contribuer de manière juste et substantielle à la couverture des charges liées aux interventions publiques permettant de restaurer le système bancaire ou de financer la résolution des crises financières, et au vu des travaux très attendus engagés par le FMI en réponse à ce constat (et des conclusions du Conseil européen du 17 juin), les gouvernements français, britannique et allemand proposent l?instauration de prélèvements sur les banques, assis sur leur bilan.

La future taxe bancaire britannique qui sera incluse dans le budget sera annoncée ce jour, mardi 22 juin, à l?occasion de la présentation de ce dernier. La France présentera quant à elle les modalités détaillées de sa taxe bancaire dans son prochain projet de loi de finances". Selon la ministre française de l'économie Christine Lagarde, la taxe pourrait rapporter en France plusieurs centaines de millions d'euros.

Bercy ajoute que "l?Allemagne a annoncé dès la fin mars le cadre dans lequel s?inscrira le prélèvement sur les banques qu?elle compte instaurer et présentera un projet de texte en conseil des ministres au cours de l?été. Ces taxes visent toutes les trois à garantir que les établissements bancaires contribuent à la hauteur des risques auxquels ils exposent le système financier et l?économie en général et à les encourager à apporter les ajustements nécessaires à leur bilan pour réduire ces risques. Les modalités précises de chaque taxe pourront varier en fonction du contexte et de la fiscalité de chaque pays mais le niveau de prélèvement tiendra compte dans tous les cas de la nécessité de garantir des conditions équitables.

Les gouvernements français, britannique et allemand sont résolus à mettre en ?uvre le programme ambitieux de réforme du secteur financier défini par le G-20 dans tous ses aspects et se réjouissent à la perspective de débattre plus avant de ces propositions avec leurs partenaires internationaux lors du Sommet du G-20 à Toronto le 24 juin."

L'Union européenne tente de convaincre l'ensemble des pays du G20, les vingt nations les plus puissantes de la planète, de l'utilité d'un tel dispositif. Elle milite aussi pour une taxe sur les transactions financières, mais avec encore moins d'espoir d'être entendue. A noter que sur ce sujet, le groupe socialiste du Parlement européen appelle les internautes à se mobiliser sur le site de micro-blogs Twitter. "Rappelons aux leaders du monde, réunis à Toronto ce week-end, que nous voulons une taxe mondiale sur les transactions financières", a indiqué dans un communiqué l'eurodéputé allemand Udo Bullmann, spécialiste des questions économiques pour le groupe des socialistes.

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