La taxe sur les banques se précise en Allemagne

La taxe sur les banques allemandes représenterait de 5% à 15% de leur bénéfice annuel, un prélèvement représentant leur contribution au coût de la crise financière, selon un projet de loi. Le gouvernement souhaite ainsi obtenir près d'un milliard d'euros.

En Allemangne, la taxe sur les banques (également prévu en France et en Grande-Bretagne selon des modalités nationales qui restent à définir) devrait représenter de 5% à 15% de leur bénéfice annuel. Ce prélèvement représenterait leur contribution au coût de la crise financière, selon un projet de loi rapport l'agence de presse Reuters. Le taux de cette taxe dépendra du volume d'activité de l'établissement et de son importance au sein du système bancaire. Berlin espère retirer plus d'un milliard d'euros par an grâce à cette taxe.

La taxe serait calculée en fonction du passif de la banque, auquel seraient retranchés les fonds propres et les contributions non bancaires. Un autre paramètre serait le volume nominal des dérivés hors bilan.

L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne entendent coordonner l'imposition des banques pour ne pas provoquer de perturbation de la concurrence dans le secteur. La Grande-Bretagne a imposé la semaine dernière une taxe annuelle de deux milliards de livres (2,5 milliards d'euros). Les Etats-Unis ont déjà annoncé un prélèvement annuel de 0,15% sur l'actif des banques. Mais le G20, réuni ce week-end à Toronto, n'a rien imposé au niveau mondial.

Andreas Schmitz, le président de la fédération bancaire allemande, a dit que le but de cette taxe était de rendre le système financier plus stable et moins exposé aux crises. "La taxe bancaire peut contribuer en partie à cet objectif", a-t-il dit. "Ce serait certainement plus facile avec un accord international qu'avec une solution purement européenne telle qu'elle se dessine. Malheureusement ce n'est que le choix alternatif."

Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung, des experts emmenés par Otmar Issing, ex-chef économiste de la Banque centrale européenne, souhaitent que cet impôt atteigne 120 milliards d'euros sur une période non précisée, pour autant que les banques restent en bonne santé.
 

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