Nouvelles inquiétudes sur le secteur bancaire européen

Selon la Banque centrale européenne (BCE), le secteur bancaire en Europe reste vulnérable. Les investisseurs s'inquiètent notamment des problèmes de dettes souveraines et des possibles difficultés d'adaptation aux nouvelles règles de Bâle III. A la Bourse de Paris, le compartiment plonge à nouveau ce jeudi.

Quand les craintes sur le secteur bancaire ressurgissent. Adaptation aux nouvelles exigences de Bâle III, problème des dettes souveraines en zone euro, les banques sont de nouveau à la peine cette semaine sur les marchés.

A la Bourse de Paris, le compartiment a signé les plus fortes baisses du CAC 40 mercredi pour resigner le même scénario ce jeudi. A la clôture, Crédit Agricole recule de 3,45% à 11,46 euros, suivi de Natixis (-2,33% à 4,20 euros) et de Société Générale (-2,27% à 42,25 euros). Cette dernière avait déjà souffert la veille sur des rumeurs d'augmentation de capital.

Pour certains investisseurs, la banque devrait en effet avoir besoin de lever plusieurs milliards d'euros dans le cadre des nouveaux ratios de solvabilité imposés par Bâle III. Une hypothèse rejetée implicitement par le PDG de l'établissement, Frédéric Oudéa lors d'une réunion investisseurs à Londres qui assurait que la Société Générale respecterait les exigences en capital de Bâle III grâce à ses bénéfices.

Lors de cette même réunion, BNP Paribas et la banque britannique Barclays ont elles aussi écarté tout besoin de faire appel au marché dans la perspective de l'entrée en vigueur des nouvelles normes de Bâle. En Bourse, BNP Paribas recule ce jeudi avec ses homogues de 1,77% à 52,17 euros.

Les banques encore vulnérables, selon la BCE

Dans le même temps, la résurgence des craintes sur les dettes souveraines en zone euro pèsent sur l'ensemble du secteur bancaire en Europe. L'indice DJ Stoxx européen des banques reculait ainsi de 0,2% après un repli de 1,7% mercredi.

Les investisseurs attendaient avec fébrilité "l'opération-vérité" de Dublin sur le sauvetage de la banque Anglo Irish qui va coûter plus cher que les 25 milliards d'euros prévus.Les inquiétudes se sont encore renforcés avec l'annonce de la dégradation de la note de l'Espagne par Moody's.

Dans le même ton que les inquiétudes du marché, la Banque centrale européenne (BCE) n'aura pas permis, loin de là, de rassurer les investisseurs. Dans son rapport sur le secteur bancaire publié mercredi, la banque centrale estime ainsi que les banques restent encore vulnérables à un certain nombre de risques.

La BCE souligne par ailleurs que certains établissements restent dépendants des financements de la banque centrale, ce qui constitue un motif de préoccupation. Pour enfoncer le clou, l'institution met également en garde contre le risque de nouvelles répercussions sur les banques des problèmes de dette souveraine.  "Les risques pesant sur la stabilité du secteur bancaire demeurent", conclut le rapport.

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