La banque franco-belge Dexia doit présenter sa feuille de route pour les quatre prochaines années aux investisseurs ce mardi. Autant leur donner des perspectives. La banque a prévenu : en raison de la fin de certaines activités, les résultats 2010 et 2011 seront médiocres. "La plus grande partie des pertes ont été comptabilisée en 2010. Nous avons passé le cap le plus difficile", assure l'administrateur délégué de Dexia, Pierre Mariani. C'est en effet en 2012, lorsque les réductions de coûts et les synergies auront produit suffisamment d'effets que la banque franco-belge espère "redresser la barre".
A cette échéance, et moyennant une croissance des revenus commerciaux de 4% par an (prévision de la banque pour la période 2009-2012), l'objectif est de renouer avec un résultat avant impôt comparable à celui de 2009 (autour de 1,4 milliard d'euros). En 2012, Dexia espère également avoir ramené la part de son financement à court terme sous les 15% de son bilan.
Pour 2014, Dexia se fixe quatre objectifs : dégager un résultat avant impôt d'environ 1,8 milliard d'euros, faire descendre le coefficient d'exploitation sous les 65%, parvenir à un rendement de ses fonds propres d'environ 11% et atteindre un ratio "core Tier 1" (fonds propres durs) d'environ 15%.
"D'ici à 2014, nous aurons opéré un triple recentrage en privilégiant les revenus provenant de nos franchises commerciales, en recentrant notre portefeuille de métiers sur la banque commerciale et de détail et en saisissant les opportunités de croissance offertes par le marché retail en Turquie », explique Pierre Mariani.
Une fois les revenus non commerciaux disparus, la banque espère dégager 27% de ses revenus en Turquie avec DenizBank "premier moteur de développement du groupe" (33% viendraient de la banque de détail en Belgique, 21% de la gestion d'actif et des services et 18% de sa division "public and wholesale banking"). 500 millions de livres turques d'investissements devraient permettre de porter le nombre d'agence à 800 d'ici à 2014.
La Commission européenne avait imposé à Dexia de vendre les activités d'assurance vie de DenizBank. Ce sera bientôt fait. "La vente de l'activité assurance-vie est imminente", explique Pierre Mariani. La filiale turque continuera néanmoins à distribuer des produits d'assurance-vie dans son réseau. De même, dans l'assurance non vie, elle est à la recherche d'un partenaire qui lui permettrait d'enrichir son offre.
Interrogé sur un éventuel accord avec La Banque Postale, visant à refinancer une partie du bilan de Dexia, le président du comité de direction de Dexia a confirmé que des discussions étaient en cours. "Je n'ai jamais fait mystère de mon intérêt pour une diversification des sources de financement du groupe", a-t-il dit. Un accord pourrait être trouvé dans les prochaines semaines.
Dans quatre ans, Dexia dégagera plus d'un quart de ses revenus en Turquie
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