Dexia assure pouvoir voler de ses propres ailes

Dexia a réalisé un bénéfice de 203 millions d'euros au troisième trimestre, en baisse de 26%. La banque franco-belge se félicite de pouvoir se refinancer sans garantie d'Etat et estime qu'une aide de la Banque Postale ne lui est pas indispensable.
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Dexia s'en sort très bien seule. La banque franco-belge a publié mercredi son septième bénéfice trimestriel depuis la crise. Son bénéfice a reculé de 25,9% à 203 millions d'euros malgré une chute du coût du risque de 41%. La banque n'a pas échappé à la baisse de l'activité au troisième trimestre. Ses revenus ont reculé de 10% à 1,23 milliard d'euros, notamment en raison de la baisse de 17,9% du chiffre d'affaires des métiers de financements des collectivités locales à 235 millions d'euros.

Heureusement, Dexia a profité du dynamisme de la banque de réseaux en Turquie. Sa filiale Denizbank (la banque de la mer, ndlr), a ouvert 26 nouvelles agences, portant le total à 477. Les nouveaux clients ont augmenté de 483 000, soit 14 % par rapport à l'an passé. Les dépôts ont cru de 25% sur la même période. La filiale turque est le seul joyau que Dexia souhaite développer.

En dehors des résultats financiers, la banque dirigée par Pierre Mariani s'est félicitée d'avoir passé sans encombres le premier trimestre sans le bénéfice d'une garantie d'Etat depuis son sauvetage à l'automne 2008. « Nous avons réduit nos financements à court terme de 64 milliards d'euros par rapport à l'an passé, soit une réduction d'un tiers » a déclaré Pierre Mariani à La Tribune.
En ce qui concerne sa réduction de besoin de financement ou la liquidité à court terme, « nous sommes déjà en ligne avec les objectifs que nous a fixés la commission européenne pour la fin 2010 ».

Du coup, Dexia accélère une nouvelle phase de sa restructuration en cédant des filiales. Le patron de la banque franco-belge a assuré être « proche d'annoncer des négociations exclusives pour la cession de Slovensko », la filiale slovaque. Dans le même temps, la vente des activités d'assurances en Turquie vient d'être lancée.

Soucieux de montrer que Dexia n'est pas dans une position de faiblesse, Pierre Mariani a déclaré qu'un accord avec la Banque Postale « serait utile mais en aucune façon une nécessité absolue ». Les deux banques doivent engager des discussions en vue de créer une co-entreprise destinée à utiliser les liquidités de la Banque Postale pour refinancer le bilan de Dexia. Le patron de la banque franco-belge a toutefois signalé qu'il souscrivait aux propos du directeur général de la Caisse des Dépôts (actionnaire de Dexia et de La Poste, ndlr), Augustin de Romanet, mardi dans Libération : « nous souhaitons que soit conclu un accord avantageux pour les deux sociétés, mais on ne tordra le bras ni à l'une ni à l'autre ».
 

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