Bank of America, prochaine cible de Wikileaks ?

Le site Internet promet de mettre en lumière les "pratiques non éthiques" d'une voire de plusieurs grandes banques américaines.
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Wikileaks promet de nouvelles révélations explosives. Après avoir déjà publié 400.000 notes secrètes de l'armée américaine sur la guerre en Irak, puis 250.000 câbles diplomatiques, dont le contenu ne cesse d'alimenter la presse mondiale depuis plusieurs jours, le site Internet mettra bientôt en ligne des documents compromettants, faisant état de "pratiques non éthiques" d'une voire de plusieurs grandes banques américaines.

"Cela donnera une vision interne authentique et représentative du comportement des banques au niveau de leur direction, sous un angle qui stimulera des enquêtes et des réformes, j'imagine", a expliqué le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, lors d'un entretien accordé au magazine Forbes. Ces documents qui seront rendus publics début 2011 pourraient faire tomber "une banque ou deux", estime-t-il, en se refusant de donner le nom des établissements concernés.

De quoi alimenter les rumeurs et les spéculations. La plupart pointent vers Bank of America, la première banque américaine en termes d'actifs, qui a chuté de 3% mardi à Wall Street. En octobre 2009, Julian Assange avait expliqué au magazine Computer World qu'il détenait "5 gigaoctets de données provenant de Bank of America, du disque dur d'un de ses dirigeants". Ces documents referont-ils surface prêt de deux ans après ? Certains en doutent.

Si Wikileaks dispose réellement d'informations compromettantes sur l'établissement de Caroline du Nord, il reste à savoir de nature elles sont. Portent-elles sur le rachat de Merrill Lynch en janvier 2009, pour lequel Bank of America a déjà accepté de payer 150 millions de dollars d'amende pour défaut d'information de ses actionnaires sur les bonus versés aux anciens dirigeants ? Concernent-elles les procédures de saisies immobilières irrégulières, que la banque a un temps suspendues ?

Certains analystes ne pensent pas que les potentiels documents détenus par Wikileaks contiennent des révélations fracassantes sur les pratiques de Bank of America. Mais dans le contexte actuel, il ne faudrait pas grand chose pour déstabiliser à nouveau la banque.

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Commentaires 4
à écrit le 01/12/2010 à 7:10
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par contre ce qui est inquiétant c'est la célérité avec laquelle un mandat Interpol a été lancé contre Assange pour viol et agression sexuelle présumée juste après la diffusion de ces informations. On a l'impression d'une justice mondiale aux ordres ...

le 01/12/2010 à 10:31
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il y a quelques années , du temps de la guerre froide il aurait été victime du coup du parapluie et serait déja mort..;dommage que les vielles habitudes se perdent

à écrit le 01/12/2010 à 6:53
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Cela ressemble de plus plus au buldozer utilisé pour ouvrir des portes ouvertes. On se doute bien que les diplomates ne vont pas dire ce qu'ils pensent réellement, c'est le rôle de la diplomatie : empêcher que l'on se tape sur la gueule pour un oui o...

le 02/12/2010 à 18:37
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Tout le monde le sait et tout le monde le dit,... mais "parla volent, scripta manent",... quand c'est écrit par l'acteur lui-même, l'information prend une valeur politique différente. Merci Wikileaks!

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