La Société générale donne mercredi le coup d'envoi de la saison des résultats des banques françaises. On attend notamment des précisions sur les conséquences des évènements récents en Egypte, en Tunisie et en Côte d'Ivoire, ainsi que sur leur stratégie dans la région d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
Les banques françaises sont les plus exposées en Egypte
"Les événements en Egypte et en Tunisie auront un impact marginal sur les résultats des banques françaises", souligne Christophe Nijdam, analyste financier chez AlphaValue, interrogé par l'agence Reuters. "Leur exposition aux deux pays n'est pas importante par rapport à la taille de ces banques", estime-t-il. Pourtant, les banques françaises sont les plus exposées à l'Egypte (lire "La Tribune" du 7 février) selon la banque des réglements internationaux (BRI).
Sur les 49,3 milliards de dollars de prêts consentis aux entreprises et au gouvernement égyptiens à fin septembre, les banques françaises ont en effet prêté 17,6 milliards de dollars soit 12,89 milliards d'euros. Les banques britanniques viennent ensuite avec 10,7 milliards de dollars, les banques italiennes (6,3 milliards) et les banques américaines (5,4 milliards).
Pas de pertes singificatives en Egypte et en Tunisie
Selon une étude publiée ce lundi par l'agence de notation financière Standard & Poor's, les événements de Tunisie et d'Egypte n'entraîneront pas de pertes significatives pour les banques françaises. Reste que les risques sont réels : en Côte d'Ivoire, BNP Paribas a décidé de suspendre les activités de sa filiale pour des raisons de sécurité. La Société Générale en revanche dont la filiale ivoirienne SGBCI compte 46 agences et and 225 000 clients, a ouvert ses portes lundi, tout en surveillant avec attention l'évolution de la situation du pays.
Les craintes portent maintenant sur le risque de contagion de la contestation populaire à d'autres pays arabes.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !