Le plan de soutien aux banques a rapporté 2,7 milliards d'euros à l'Etat

Par latribune.fr  |   |  256  mots
L'Etat a touché plus d'intérêts que prévu en rétribution de son plan de soutien aux banques pendant la crise financière. Au lieu de 2,4 milliards d'euros, il a perçu 2,7 milliards.

Trois cents millions d'euros de plus que prévu. Le plan de soutien aux banques lors de la crise financière a finalement rapporté 2,7 milliards d'euros aux caisses de l'Etat, selon une déclaration de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, à l'AFP. Un montant de  2,4 milliards avait été initialement annoncé. Pendant  l'automne 2008, l'Etat français a permis aux banques d'emprunter sur les marchés en apportant sa garantie. En parallèle, afin de renforcer les fonds propres des banques qui en avaient besoin, l'Etat avait  pris des participations dans leur capital.

Depuis cette date, toutes les banques françaises ont remboursé ces apports, auxquels étaient appliqués des taux d'intérêt progressifs. Les versements de ces intérêts ont permis à l'Etat d'empocher ces 2,7 milliards d'euros.

"Demain, nous recevrons notre dernier chèque de 104 millions d'euros de dividendes versés par Banque Populaire Caisse d'Epargne" (BPCE) qui "viennent s'ajouter aux intérêts et dividendes déjà perçus dans le cadre du plan de soutien", a déclaré Christine Lagarde à l'agence de presse. Le ministère de l"Economie attend "encore quelques reliquats de Dexia", la banque franco-belge sauvée  par la France et la Belgique en 2008.

"Quand on regarde les autres plans mis en place par l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'ensemble des pays de la zone euro, le plan français a été efficace et profitable", a indiqué la ministre de l'Economie rappelant que le plan allemand a coûté 17 milliards d'euros aux contribuables, celui de la Grande-Bretagne, 15 milliards, et celui des Irlandais, 35 milliards.