L'UFC-Que Choisir dénonce les frais sur les cartes bancaires

Par latribune.fr  |   |  347  mots
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L'UFC-Que Choisir reproche aux banques de mal informer ses clients et de dégager des marges importantes sur le dos des plus fragiles, étude à l'appui. La Fédération bancaire française ne comprend de son côté pas comment les chiffres alarmant de l'UFC ont été calculés.

L'UFC-Que Choisir a publié mardi une étude alarmante concernant les pratiques des banques en matière de commissions sur les cartes bancaires. Selon l'association de consommateurs, les cotisations annuelles des clients sur les cartes bancaires représentent 2,8 milliards d'euros. Les clients qui ont des découverts non autorisés paient même chaque année à leurs banques 2,7 milliards d'euros de frais dus à la cartes bancaires, alors que le traitement des incidents ne coûterait que 459 millions d'euros aux banques, incluant la commission d'intervention qui coûte 172 millions aux banques. 

L'UFC a donc adressé 5 propositions au Ministère de l'Economie.

Pour prévenir les incidents :
1. Faire passer le système de monétique français du semi-offline au online. C'est à dire imposer la vérification de la solvabilité du client à chaque paiement, chose qui est faite seulement une fois tous les sept ou huit paiements d'après l'UFC.
2. Créer une carte bancaire modulable pour correspondre aux besoins du consommateur, et notamment permettre aux plus fragiles de disposer d'une carte à autorisation systématique.
3. Mieux informer le client pour qu'il puisse réagir en amont des incidents.
 

Pour réformer la tarification :
4. Supprimer la commission d'intervention
5. Harmoniser la perception des frais d'incidents entre débit immédiat et débit différé

En réponse aux accusations de l'UFC, la fédération bancaire française (FBF)  a jugé que "certaines propositions vont à l'encontre de la liberté de choix des clients et conduiraient à une régression d'ensemble du niveau de service, comme la volonté d'imposer un système à autorisation systématique, plus contraignant pour les consommateurs et les commerçants. Chaque banque propose une large gamme de cartes et le client peut choisir en fonction de ses besoins. Imposer une carte à autorisation systématique à l'ensemble des clients serait une erreur car cette carte peut convenir seulement à certaines catégories de clients (par exemple les plus jeunes, ceux qui ont un budget serré ou qui ont régulièrement des incidents)."

En outre, la FBF a indiqué ne pas comprendre comment l'UFC a calculé les données qu'elle a publié.