UBS dément les rumeurs d'externalisation de sa banque d'affaires

Par Julien Bonnet  |   |  232  mots
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Le Wall Street Journal a annoncé ce jeudi que UBS envisagerait d'externaliser sa banque d'affaires à l'étranger pour échapper à un durcissement des normes prudentielles. L'établissement suisse s'est empressé de démentir l'information.

Selon le Wall Street Journal, UBS envisagerait d'externaliser sa banque d'affaires à Londres, New York ou Singapour. Le but de l'opération serait d'échapper à une législation de plus en plus contraignante en Suisse. Mais cette annonce a été qualifiée de "spéculation" par la première banque helvétique.

Cette mesure serait destinée à transformer la banque d'affaires en entité indépendante et dotée de capital propre d'après le quotidien économique américain afin d'apaiser les régulateurs locaux. Ces derniers seraient désireux de surveiller davantage l'établissement zurichois, s'inquiétant de voir la banque confrontée à des difficultés comparables à celles connues lors de la crise financière.

En 2008, la banque d'investissement d'UBS avait occasionné des pertes astronomiques dans les comptes du groupe helvétique. La Banque Nationale Suisse avait alors dû  intervenir intensifiant par la suite sa surveillance de l'établissement de peur de voir un tel scénario se reproduire. Le gouvernement suisse a ainsi l'application de normes plus strictes aux banques présentant un risque systémique tels que Crédit Suisse ou UBS. Alors que Bâle III prévoit un ratio de fonds propres durs de 7 % minimum, les régulateurs suisses ont décidé d'imposer un ratio d'au moins 10% à ces établissements.
 

Au premier trimestre 2011, la banque d'affaires d'UBS a réalisé un bénéfice avant impôts de 676, millions d'euros.