Sursis pour les propriétaires espagnols ayant du mal à rembourser leur prêt

En marge de ses résultats semestriels, Santander vient d'annoncer qu'elle suspendrait temporairement les paiements pour ses clients en difficulté.
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Le directeur général de Santander, Alfredo Saenz, a annoncé mercredi lors de la présentation des résultats semestriels, la suspension du paiement des emprunts sur la résidence principale. Ce « moratoire » concerne les familles et les travailleurs indépendants au chômage (21,3% des actifs sont au chômage) ou dont les revenus ont baissé d'au moins 25%. Ces débiteurs ne rembourseront que le paiement des intérêts à partir du 1er août et ce, pendant trois ans.

Ainsi, pour un prêt immobilier de 125.000 euros à 25 ans, avec un taux d'intérêt de référence de 2,20% + 0,75%, le montant à payer passerait de 590 euros à 307 euros par mois, un « soulagement important », selon le dirigeant.

 

Santander répond ainsi aux critiques, et notamment des "Indignés du Mouvement 15-M", qui ont organisé ces derniers mois le blocage de dizaines de saisies d'immeubles pour protester contre l'augmentation du nombre d'exécutions d'hypothèques.

 

La mesure s'applique seulement en Espagne où le taux de créances douteuses de Santander dans le pays atteint 4,81%, sous la moyenne du secteur de 6,5%.

Par ailleurs, le groupe a enregistré au premier semestre une marge d'intérêts de 15,1 milliards d'euros (+4,5%) et un bénéfice net de 3,5 milliards d'euros, en baisse de 21,2%.

Cette chute est due notamment aux provisions de 620 millions d'euros mises de côté par sa filiale britannique pour faire face aux réclamations de clients ayant potentiellement trop payé pour certaines polices d'assurance, dans la lignée de Barclays et Lloyds, dans le cadre du dossier des PPI (payment protection insurance).

 

Bankia a aussi présenté ses résultats mercredi. La banque issue de la fusion de sept caisses d'épargne, entrée en bourse le 20 juillet dernier, a enregistré une marge d'intérêts de 1,3 milliard d'euros et un bénéfice net pro forma de 205 millions d'euros. Le taux de créances douteuses atteint 6,4% au deuxième trimestre contre 5,7% au premier.

 

En fin d'après-midi, les titres de Santander et Bankia perdaient respectivement 4,04% et 1,25%.

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