Quand les banques européennes se méfient les unes des autres

Plutôt que de se prêter de l'argent entre elles, elles continuent à augmenter leurs dépôts de liquidités au jour le jour auprès de la Banque centrale européenne. Les tensions sur le marché interbancaire pourraient affecter les conditions de crédit. Une situation qui n'est pas sans rappeler l'époque "Lehman"...
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Les banques continuent à augmenter leurs dépôts de liquidités au jour le jour auprès de la banque cenrtale européenne (BCE). Après 90,5 milliards jeudi dernier, c'est 107,2 milliards qui ont été déposés vendredi auprès de l'institution européenne. Les banques préfèrent augmenter le volume mis à l'abri plutôt que de se prêter entre elles, alors même que la BCE ne rémunèrent ces dépôts qu'à un modeste taux de 0,75%.

Toutefois, on est encore loin de la situation de l'automne 2008, après la faillite de la banque Lehman Brothers. A cette époque, le volume de dépôt au jour le jour pouvait parfois 200 milliards d'euros.

Le taux Euribor 3 mois, qui est le taux de référence régissant les prêts entre banques,  ne s'est pas envolé contrairement à fin 2008.  Il s'est établi à 1,534% contre 1,533% vendredi. Le taux Euribor à six mois quant à lui est passé à 1,734% contre 1,730% et celui à 12 mois  de 2,066% à 2,070%. Bref, si des tensions s'observent sur le marché interbancaire, elles restent plus faibles qu'en 2008 car les banques sont mieux armées qu'à l'époque pour faire face à la situation : elles ont renforcé leurs fonds propres  et la gestion de leur risque de liquidité.

La banque centrale européenne aussi a l'expérience de la crise de liquidité interbancaire et est susceptible de mobilier rapidement les moyens appropriés. Ainsi le 4 août, la BCE a -t-elle annoncé une opération supplémentaire de refinancement  à six mois.

"Si le marché interbancaire ne fonctionne pas correctement (autrement dit si le coût de la ressource bancaire est anormalement élevé), cela doit en principe se répercuter dans les conditions de crédit ", indique René Defossez dans un rapport de Natixis intitulé " crise de liquidité interbancaire  : bis repetitas ?". Toutefois, les tensions évoquées sont trop récentes pour avoir déjà un effet significatif sur les statisitques des conditions de crédit, précise le rapport qui soulgine que sur la période récente le resserrement des conditions de crédit semble s'acélérer.

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Commentaires 2
à écrit le 22/08/2011 à 18:52
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Il n'y a aucun traitement de la débalce de 2008, nous en sommes au meme point. Voilà la preuve que nos politicards ont été des menteurs.

le 23/08/2011 à 9:55
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Tout à fait vrai, d'autant plus menteurs qu'ils sont grassement payés pour le faire....Cherchez un peu qui parmi nos politiques les plus en vue, est client du'un fonds de placement, particulièrement....particulier, en l'ocurrence CARLYLE...?

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