Jean-Claude Trichet exhorte les banques à appliquer Bâle III

Le président de la Banque centrale européenne est intervenu pendant le dîner de gala du forum Eurofi, qui réunit les ténors de la finance européenne en Pologne.
Copyright Reuters

Quand le président de la Banque centrale européenne prend place au pupitre lors du dîner de gala du forum Eurofi, il retient l?attention de tous les barons de la finance réunis ce jeudi soir à Wroclaw (Pologne). Banquiers, assureurs, régulateurs, banquiers centraux ont levés leurs fourchettes et tendu l?oreille. Et grand bien leur en a pris : Jean-Claude Trichet les a exhortés à mettre en application Bâle III, sans rectifier davantage son contenu. Il a rappelé l?importance de ce cadre pour la stabilité et la solidité du système financier.

"J?observe une résistance de certains acteurs du secteur financier envers Bâle III. Et envers le traitement des banques systémiques. Pour moi, cela ne peut pas être plus clair : ce qui a été décidé est décidé ", a-t-il martelé.

Néanmoins lucide sur les conséquences possibles de l?application de Bâle III sur l?économie réelle, Jean-Claude Trichet a appelé à la vigilance et à une bonne appréciation de l?impact sur l?économie de cette nouvelle norme.

Il a également insisté sur la nécessité d?encadrer davantage les banques dites "systémiques", c?est-à-dire les plus importantes en taille, en complexité et à l?étranger. Celles-ci subiront une surcharge en terme de fonds propres requis par rapport aux autres établissements. Pour Jean-Claude Trichet, l?objectif est de " réduire la probabilité de survenance d?un événement adverse, réduire l?étendue ou l?impact d?une faillite d?une telle banque et réduire le coût pour le secteur public".

Son message de conclusion a été le suivant : "je veux souligner encore une fois que tout ce qui a été décidé doit être appliqué strictement, globalement et entièrement".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 08/02/2012 à 0:46
Signaler
Trichet ne pourrait-il pas se taire et disparaître en silence ? La catastrophe actuelle, il en est responsable à 50%.

à écrit le 16/09/2011 à 18:37
Signaler
Ils ont fait Bâle III avec les mêmes qui ont fait Bâle II qui sont ceux de Bâle I ... C'est pourtant simple : si un banque est "too big too fail" , il suffit de la découper en morceaux plus petits. On passe alors d'une vision systémique - trop comple...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.