UBS ne veut pas prêter le flanc aux moqueries. Après la découverte, mercredi, de l'énorme fraude dont l'un de ses traders s'est rendu coupable, la première banque suisse a décidé de suspendre jusqu'à nouvelle ordre sa campagne publicitaire. Celle-ci était axée sur les thématiques de la confiance et de la compétence, ce qui n'aurait pas manqué de passer pour de la provocation, ou du moins, d'être du dernier mauvais goût, au regard de ce scandale qui coûtera 2,3 milliards de dollars (1,67 milliard d'euros) à UBS.
Une réputation entachée
Au-delà des répercussions financières, c'est la réputation de la banque qui est lourdement entachée. Celle-ci a indiqué lundi avoir ouvert une enquête interne pour comprendre comment la fraude perpétrée par son trader de 31 ans, Kweku Adoboli, a pu passer à travers les mailles de son système de contrôle des risques. Maureen Miskovic, directrice de la gestion des risques chez UBS, se retrouve au coeur des critiques, tout comme Carsten Kengeter, le patron du pôle banque d'investissement où travaillait Adoboli. Sans oublier Oswald Grübel, le big boss d'UBS.
Nouvelle comparution jeudi
Quant au jeune trader, inculpé de fraude comptable et d'abus de position, il est en détention à Londres - où il exerçait - depuis la fin de la semaine dernière, et doit comparaître à nouveau devant la justice britannique jeudi.
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