Dexia : la Belgique souhaite "renforcer sa position" dans la banque

Sans prononcer le mot de nationalisation, le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a laissé entendre ce vendredi que l'Etat belge souhaitait renforcer sa participation dans la banque Dexia en Belgique. La note à long terme de Dexia BIL, filiale luxembourgeoise de Dexia, a été placée sous surveillance négative par Fitch, tandis que Standard and Poor's a dégradé les banques du groupe.
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Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a laissé entendre vendredi que l'Etat belge souhaitait renforcer sa participation dans la banque Dexia en Belgique, sans prononcer le mot de nationalisation, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. "Dans les négociations avec nos partenaires français, nous allons être amenés à (nous) engager de manière très forte dans des garanties, mais aussi à renforcer la position belge dans la banque Dexia en Belgique", a-t-il indiqué, à l'issue d'un conseil des ministres consacré au cas Dexia.

"Garantir le financement du groupe"

"Ce que nous cherchons à faire, c'est garantir le financement du groupe (...) et pour ce qui nous concerne, monter le plus fortement possible en puissance dans la banque belge", a-t-il poursuivi, sans donner plus de détails sur la forme que cela pourrait prendre. Il a toutefois précisé que ce renforcement "tiendra compte des préoccupations de l'Etat en sa qualité d'actionnaire mais aussi des régions (Wallonie, Flandre et Bruxelles, NDLR) et des autres actionnaires belges (notamment les municipalités)" de Dexia en Belgique. Didier Reynders s'exprimait au côté du Premier ministre Yves Leterme, après une rencontre avec les ministres-présidents des trois régions. L'Etat fédéral belge est présent au capital de Dexia à hauteur de 5,7%, soit la même part que les régions.

L'hypothèse d'une nationalisation

Didier Reynders a refusé de dévoiler quel pourrait être le schéma retenu. "Nous ne pouvons pas vous dire quelle sera la solution avant d'avoir terminé les négociations avec nos partenaires français", a-t-il justifié. Jeudi, des informations de presse affirmaient que le gouvernement fédéral privilégiait l'hypothèse d'une nationalisation pour assurer la pérennité de Dexia Banque Belgique (DBB). Et donc une séparation complète entre DBB et ce qui resterait de l'actuel groupe, dans lequel seraient concentrés certains actifs dits à risques. Les régions souhaitent de leur côté une séparation moins radicale, en maintenant leur participation dans une DBB constituée en "spin off". Les informations concernant une possible nationalisation ont fait chuter le cours de Dexia jeudi, conduisant le gendarme belge des marchés à stopper jusqu'à lundi sa cotation à Bruxelles comme à Paris.

Par ailleurs, on apprenait ce vendredi que la note à long terme de Dexia BIL, filiale luxembourgeoise de Dexia, a été placée sous surveillance négative par Fitch, tandis que Standard and Poor's a dégradé les banques du groupe.

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Commentaires 4
à écrit le 07/10/2011 à 14:13
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Reynders est tout simplement le fossoyeur de toute l'industrie financière et bancaire belge, le tout en occupant un poste sans processus démocratique. Il établit un très grand record..Pauvre Belgique..

le 07/10/2011 à 20:12
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Et bine la on aura tout lu.......Les fossoyeurs de la belgique sont les gouvernements chrétiens-socialistes des années 90(avec elio,notre futur premier,comme ministres des entreprises public) qui ont tout vendu....Comme la SABENA(elio a fait le mauva...

à écrit le 07/10/2011 à 12:02
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si la Belgique le veut, la France peut lui revendre toutes ses actions avec qu'elles ne valent plus rien

à écrit le 07/10/2011 à 11:47
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A la lecture Dexia a tout raté depuis 2008, suaf les stress-Tests de juillet 2011... sans commentaire sur l'état d'esprit de nos politiques et banquiers/financiers. Le peuple paiera deux fois, c'est peut-être la solution pour le mettre au travail, at...

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