Commerzbank affectée par la Grèce

Une dépréciation de 798 millions d'euros passée sur des titres souverains grecs détenus en portefeuille a fait plonger les comptes trimestriels de Commerzbank dans le rouge et contraint la deuxième banque allemande à abandonner ses objectifs annuels.
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"Nous continuons à être engagés par notre objectif initial d'un bénéfice opérationnel de 4 milliards d'euros pour le groupe mais, au vu de l'environnement de marché, nous ne serons pas en mesure de l'atteindre l'année prochaine", a déclaré ce vendredi Martin Blessing, président du directoire de Commerzbank.

Dans les premiers échanges à la Bourse de Francfort, le titre de la banque reculait de 5,53% à 1,656 euro alors que l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes gagnait 0,61%.

Commerzbank, détenu à 25% par l'Etat fédéral allemand, a dit avoir un ratio Tier 1 "dur" de 9,4% à la fin septembre, tout en ajoutant qu'elle devait lever 2,9 milliards d'euros pour se mettre en conformité avec les nouvelles exigences en matière de capital fixées fin octobre par le régulateur bancaire européen.

"Nous pouvons atteindre le ratio de capital requis en, par exemple, réduisant les actifs risqués dans certaines régions non stratégiques, en cédant des actifs non stratégiques ou en conservant des bénéfices et nous n'avons pas l'intention de faire appel à de l'argent public", a souligné Commerzbank.

Après avoir déjà réduit son exposition aux pays les plus endettés de la zone euro de plus de 20%, à 13 milliards d'euros, dont une décote de 52% passée sur les titres grecs, Commerzbank a déclaré qu'elle continuerait à diminuer ses portefeuilles de titres de dette souveraine émis par le Portugal, l'Italie, l'Espagne, l'Irlande et la Grèce.

La banque a accusé une perte opérationnelle de 855 millions d'euros au troisième trimestre contre un bénéfice de 116 millions il y a un an.

Les bénéfices générés par le coeur de métier de Commerzbank - les crédits aux entreprises allemandes de taille intermédiaire - ont continué à être substantiels, a ajouté la banque, à 344 millions d'euros.

De son côté, BRE Bank, filiale polonaise de Commerzbank, a fait état d'une hausse, plus marquée que prévu, de 49% de son bénéfice du troisième trimestre, à 307 millions de zlotys (environ 70 millions d'euros), grâce à une demande soutenue pour notamment des prêts immobiliers.

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Commentaires 2
à écrit le 05/12/2011 à 3:51
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Il faut savoir que les banques françaises et les assurances vie sont bourrées d'obligations pourries souveraines d'Etat Grec, Portugais, Espagnol, Italiens etc. Une décote d'obligations style Grec signifie une perte considérable pour ces institution...

à écrit le 04/11/2011 à 9:04
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On comprend mieux pourquoi il faut "sauver" la Grèce... Les dirigeants politiques se fichent pas mal des peuples. Il faut avant tout sauver les banques empêtrées dans ce bourbier.

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