Vers un rôle accru des actionnaires dans la rémunération des patrons

Daniel Lebègue, patron de l'Institut français des administrateurs est favorable à l'instauration du "say on pay" donnant aux actionnaires la possibilité de se prononcer sur les rémunérations offertes aux dirigeants. En revanche il ne veut pas d'une loi affaiblissant le pouvoir des administrateurs.
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Dans le débat qui agite actuellement tous les acteurs de la finance concernant la rémunération des dirigeants, l'Institut Français des administrateurs, l'IFA, vient de rendre public ses réponses à la consultation de la direction générale du Trésor qui planche sur un projet de loi sur le sujet. Globalement, l'Institut envoie un message assez fort à destination des pouvoirs publics que Daniel Lebègue, le patron de l'IFA et ancien grand commis de l'Etat connaît bien : le législateur ne doit en aucune façon s'immiscer dans la vie des entreprises privées sauf dans le domaine de la transparence de l'information. Exit donc l'idée d'une loi pour légiférer sur la rémunération des patrons. « Dans tous les pays et dans tous les codes de gouvernance, il est de la responsabilité première des conseils d'administration de sélectionner les dirigeants, d'évaluer leur performance et de fixer leur rémunération. Tout ce qui conduirait à remettre en cause ou à affaiblir leur rôle en la matière irait à l'encontre de l'objectif recherché d'amélioration de la gouvernance », soutient ainsi l'IFA.

Favorable au "say on pay"

En revanche, Daniel Lebègue se dit favorable à l'instauration du « say on pay », donnant aux actionnaires la possibilité de se prononcer sur le « package » de rémunérations accordées aux dirigeants. Idée qui semble faire quasiment l'unanimité parmi les différentes parties prenantes interrogées sur le sujet. De même, l'Institut qu'il dirige recommande-t-il que la référence à un code de place, intégrant le devoir de rendre compte soit rendue obligatoire par la loi pour toutes les sociétés cotées faisant appel à l'épargne publique. « Ce code de gouvernance doit être élaboré et mis à jour par tous les acteurs concernés par ces sujets, à commencer par les dirigeants d'entreprise, les administrateurs, les investisseurs, les professionnels de l'audit et du droit et ce, de manière à étendre au maximum le pilotage de cette structure » soutient Daniel Lebègue. Aujourd'hui, ces questions sont exclusivement entre les mains du Medef et de l'AFEP.
 

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Commentaire 1
à écrit le 18/09/2012 à 14:29
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Encore 1 contrôle qui ne servira à rien , les actionnaires qui vont contrôler les dirigeants , il faut virer la patronne du medef , la drucker du PAF , elle est indéboulonnade , et pour finir la rigolade , les actionna...

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