Austérité oblige, les Etats européens emprunteront moins en 2013 qu'en 2012

A en croire l'agence de notation Fitch, l'équivalent de 14,8% du PIB de la zone sera emprunté sur les marchés par les pays européens en 2013.
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Les montants de dette émis par les Etats européens sur les marchés financiers devraient significativement se réduire en 2013. Selon les estimations de l'agence de notation Fitch, les émetteurs souverains pourraient lever 1.765 milliards d'euros de dette en 2013, contre 1.890 milliards en 2012, soit une baisse de 6,6%. 

L'équivalent de 14,8 % du PIB de la zone sera emprunté sur les marchés, selon Fitch

Dans la seule zone euro, les montants empruntés seront en retrait de 7% par rapport à cette année, prévoit Fitch. Ils devraient atteindre 1.428 milliards d'euros, ce qui représente 14,8% du PIB de la zone. A titre de comparaison, aux Etats-Unis les emprunts devraient peser 67% du PIB (25% dans le cas du Japon).

En termes absolus, les emprunts devraient être les plus élevés en France (337 milliards d'euros), en Italie (333 milliards d'euros), au Royaume-Unis (277 milliards) et en Allemagne (233 milliards). En proportion du PIB, c'est Chypre qui risque être le plus actif sur les marchés (28%), suivi de la Grèce (23%), de l'Italie (21%), de l'Espagne (19%) et du Portugal (19%).

"Le resserrement budgétaire porte ses fruits en dépit des turbulences macroéconomiques", commente Douglas Renwick, senior director chez Fitch.

Une dette de moins en moins bonne qualité

74% des emprunts prévus pour 2013 par les 15 principaux pays de l'Union européenne seront le fait de pays dont la note est actuellement sous perspective ou surveillance négative, précise Fitch. En 2012, cette proportion n'était que de 59%... et en 2009, la totalité des 2.000 milliards de dette souveraine bénéficiait d'un rating stable. 

Des taux d'emprunt en baisse

Paradoxalement, la dette de plusieurs souverains du "coeur" de la zone euro ayant bénéficié d'un statut (même relatif) de valeur refuge, le coût de financement des gouvernements européens s'est significativement réduit en 2012.  Le sentiment de marché s'est particulièrement amélioré après le lancement du programme "Outright Monetary Transactions" (OMT) de la BCE, remarque Fitch. Désormais, quasiment tous les pays bénéficient pour se financer de taux plus bas qu'il y a un an: 3,3% en moyenne en 2012, contre 3,9% in 2011.

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Commentaires 4
à écrit le 21/12/2012 à 21:20
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l'austérité c'est quand on est obligé de réduire les services aux citoyens sous contraintes budgétaires. On en est trés loin si on a le courage de taper dans la graisse : la dépense improductive, au moins 30% de la dépense publique, et donc sans aucu...

à écrit le 21/12/2012 à 21:12
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à "réaliste" idéologique : un ménage qui est surendétté, ne boucle plus les fins de mois, roule en BM essence à 15l/100, la solution pour s'en sortir est d'emprunter encore plus ????pour moi c'est faire des économies et "retomber sur ses pattes" en t...

à écrit le 20/12/2012 à 20:08
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Austérité oblige, les Etats européens emprunteront moins en 2013 qu'en 2012 ? L'austérité entraîne une baisse de la croissance, voir une récession. Les rentrées fiscales baissent et il faut emprunter... Joli programme.

le 21/12/2012 à 6:24
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@ Raaliste, L'austerite entraine une baisse de la croissance a court terme mais un assainissement des depenses publique et memes une croissance a long terme. Je crois qu'il faut arreter de faire du court terme pour des raisons electoraliste et expliq...

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