Pétrole : vers un baril à 100 dollars

Le baril de "light sweet crude" s'est un peu plus approché des cent dollars à la bourse de New York mardi. Bien qu'ayant ouvert en baisse ce mercredi, il pourrait bien continuer son ascension si un accord sur le plafond de la dette est trouvé dans les prochaines heures aux États-Unis.
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Le baril de pétrole va-t-il repasser la barre des cent dollars ? A New-York, il s'en approche en tout cas. Hier, le "light sweet crude" pour livraison en février a gagné 68 cents, pour s'établir à 96,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il s'agit de son plus haut niveau depuis le 17 septembre dernier, malgré des perspectives de croissance mondiale incertaines.

Des bonnes nouvelles sur le plan macro-économique

Cet élan d'optimisme a été nourri par les annonces de la banque centrale du Japon (Boj), "qui s'est engagée dans une action comparable à celle de la Réserve fédérale américaine avec un programme illimité de rachat d'actifs", a expliqué un analyste.

Grâce à cette mesure et à un plan de relance de 20.200 milliards de yens, l'économie nippone devrait atteindre une croissance de 2,3% pour l'année (d'avril 2013 à mars 2014) selon les prévisions révisées mardi par la BoJ, de bon augure pour la consommation de brut dans le pays, troisième consommateur mondial.

L'apaisement des tensions en zone euro lié au déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de quelque 9,2 milliards d'euros à la Grèce par l'Eurogroupe et le bon moral des entrepreneurs allemands ont eux aussi joué un rôle sur l'optimisme des investisseurs. Deutsche Bank AG a par ailleurs relevé ses prévisions de croissance de la demande en or noir pour la Chine.

Prudence avant le vote sur le plafond de la dette américaine

Au regard de la tendance observée depuis le mois de décembre, et d'après les analystes, le "light sweet crude" devrait passer prochainement la barre des 100 dollars le baril. Mercredi, la tendance était toutefois à la baisse à l'ouverture de New York. A 14h GMT, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars, dont c'est le premier jour de cotation, lâchait 22 cents à 96,46 dollars sur le Nymex.

Cette baisse s'explique par la prudence des investisseurs alors que le Congrès américain doit se prononcer sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis. Ce qui permettrait de lever des incertitudes sur l'économie du pays, et de raviver l'espoir de voir croître la consommation de pétrole de la première économie du monde.

Les investisseurs étaient aussi sur la réserve dans l'attente de la publication par les autorités américaines du rapport hebdomadaire sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, reportée à jeudi en raison d'un jour férié en début de semaine.

Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le département de l'Energie devrait faire état d'une hausse de 2,3 millions de barils des stocks de brut américains, une augmentation de 1,3 million de barils des réserves d'essence, et d'un repli de 200.000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés pendant la période hivernale.

Mais si le vote prévu au congrès à la mi-journée aux Etats-Unis débloque la situation, il y a fort à parier que le prix du baril de "light sweet crude" reprendra son mouvement à la hausse. "Cela permettrait de clarifier la situation et de lever des incertitudes sur l'économie américaine", ce qui a toujours tendance à favoriser les actifs risqués comme les matières premières, a noté Robert Yawger, de Mizuho Securities USA.

>> Pour aller plus loin : retrouvez tous les chiffres sur les matières premières

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Commentaire 1
à écrit le 23/01/2013 à 17:37
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