Les Etats-Unis enquêtent sur les relations entre Clearstream et l'Iran

Les États-Unis mènent des recherches concernant des possibles violations des sanctions qui frappent l'Iran qu'aurait commises la célèbre chambre de compensation, filiale de Deutsche Börse.
Clearstream avait déjà versé il y a quelques mois 152 millions de dollars aux Etats-Unis afin de mettre un terme à des poursuites liées à la violation de sanctions imposées à l'Iran. (Photo : Reuters)
Clearstream avait déjà versé il y a quelques mois 152 millions de dollars aux Etats-Unis afin de mettre un terme à des poursuites liées à la violation de sanctions imposées à l'Iran. (Photo : Reuters) (Crédits : © )

Clearstream se voit encore une fois poursuivie pour ses relations avec l'Iran. L'opérateur boursier allemand Deutsche Börse a annoncé mercredi que sa filiale de compensation Clearstream faisait l'objet d'une nouvelle enquête sur le blanchiment d'argent aux Etats-Unis.

La chambre de compensation, dont le rôle consiste à superviser la bonne livraison des produits financiers sur le marché des dérivés, est en effet suspectée une fois de plus d'avoir violé certaines des sanctions qui frappent l'Iran.

"L'enquête est à un stade très précoce et Clearstream coopère pleinement avec la justice", précise un bref communiqué de sa maison mère.

Selon des documents juridiques publiés mardi, un grand jury américain est en train d'évaluer si Clearstream a rendu des services à l'Iran ou à sa banque centrale, Bank Markazi, en lien avec les attaques de casernes américaines à Beyrouth perpétuées par en 1983 par le Hezbollah pro-iranien et qui avaient fait 241 morts parmi les Marines.

Précédentes poursuites

Il y a quelques mois à peine, Clearstream, basée au Luxembourg, avait versé 152 millions de dollars (110 millions d'euros) aux Etats-Unis afin de mettre un terme à des poursuites liées à la violation de sanctions imposées à l'Iran.

La chambre de compensation était accusée d'avoir permis à la Banque centrale iranienne de détenir des actifs d'une valeur de 2,81 milliards de dollars (environ 2 milliards d'euros) aux Etats-Unis entre fin 2007 et juin 2008 via un montage financier passant par New York, en dépit des sanctions frappant Téhéran pour son programme nucléaire controversé.

Un officiel du Trésor, Adam J. Szubin avait alors déclaré dans des propos rapportés par le Wall Street Journal que cela "devrait être pris comme un avertissement clair aux entreprises opérant dans le secteur des valeurs mobilières ; elles ont besoin d'être vigilantes à l'égard des transactions avec les parties sanctionnées".

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Commentaire 1
à écrit le 02/04/2014 à 12:49
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Les Etats-Unis n'enquêtent jamais sur les relations frauduleuses des entreprises françaises en Iran, en Irak, en Taïwan, en Afrique... ils s'intéressent notamment aux pays qui ne lui plient pas l'échine avec des courbettes ou qui lui font la moue. Ch...

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