Les banques européennes ont supprimé plus de 250.000 emplois depuis 2008

La perspective d'un retour aux niveaux d'emploi d'avant la crise semble très lointaine dans le secteur, en dépit du début de reprise de l'activité. Parmi les 30 banques étudiées par Reuters, trois seulement ont recruté au cours de l'année 2013
De nombreux établissement bancaires ont prévu de continuer les suppressions d’effectifs, notamment dans les secteurs les moins rentables(Photo : Reuters)

Les 30  principales banques d'Europe ont encore réduit leurs effectifs de 3,5% l'an dernier, soit 80.000 emplois selon les calculs de Reuters, effectués sur la base des documents annuels publiés par ces institutions. 

Depuis la crise de 2008, les effectifs globaux des 25 banques sur 30 pour lesquelles des chiffres comparables sont disponibles ont diminué de 252.000 environ pour revenir à 1,7 million de personnes.

Les banques des pays en crise ont été particulièrement touchées. L'italienne UniCredit tient la première place avec 8.490 emplois suppressions d'emplois, un chiffre qui s'explique en partie par l'externalisation de certaines activités informatiques à des coentreprises. Et en Espagne, Bankia et BBVA, ont toutes deux supprimés 23% de leurs employés. 

Moins de 1.000 embauches

Parmi les banques étudiées, trois seulement ont augmenté leurs effectifs en 2013 : la britannique Barclays, la suédoise Handelsbanken et l'allemande Deutsche Bank.  Il n'y a toutefois pas de quoi se réjouir puisque ces embauches n'ont été que de moins de 770 au total, un chiffre extrêmement modeste rapporté à l'effectif global. 

Les recrutements ne concernent que quelques domaines précis, comme les contrôles internes ou la cybersécurité, des activités dans lesquelles les exigences réglementaires ont été durcies ces dernières années.

Il ne faut donc pas s'attendre à des recrutements massifs pour l'année à venir, soulignent certains cabinet de recrutement. D'autant plus que de nombreux établissement bancaires ont prévu de continuer les suppressions d'effectifs, notamment dans les secteurs qu'ils estiment moins rentables comme la banque d'investissement pour RBS ou la banque de détail pour JPMorgan.

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Commentaires 5
à écrit le 15/04/2014 à 13:52
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Les banksters, les eurosters et les fonxters... en Espagne ça fait péter le pays avec des bubulles subprime, l'euro surévalué sur la cherté du logement, des suicides de citoyens et des gens laissés à la rue... c'est moral ça? Et -25% de PIB en Grèce ...

à écrit le 14/04/2014 à 23:44
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parle-ton de non-remplacement des départs à la retraite ou.... de licenciement ? quelles sont les indemnités de licenciement : 2 ans de salaire X 10.000€/mois ? + ? quelles perspectives de retrouver un boulot ou de se mettre à son compte ?

à écrit le 14/04/2014 à 14:15
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Quid de la baisse de fréquentation des agences bancaires au profit de la gestion en ligne bien moins coûteuse en personnel et en foncier?

le 14/04/2014 à 16:19
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@Michel: et selon toi, c'est quoi la banque de détail ??? tu enfonces des portes ouvertes, non :-)

le 14/04/2014 à 17:49
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@Patrickb L'article indique que la purge des effectifs dans ce secteur ne concernerait que J.P. Morgan alors que ce serait plutôt une constante dans la banque de détail.

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