Arkéa-Crédit Mutuel : "ce conflit n'a pas de sens" (président du groupe)

Par latribune.fr  |   |  376  mots
Nicolas Théry veut mettre un terme au projet de sécession de sa filiale Arkéa. (Crédits : DC)
Pour Nicolas Théry qui dirige la Confédération nationale du Crédit Mutuel, la procédure de divorce engagée par la filiale Arkéa n'est fondée sur "aucune réalité".

Le patron de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM) a estimé samedi que la procédure de divorce engagée par sa filiale Arkéa n'avait "pas de sens", niant toute volonté de "centralisation" au sein du groupe mutualiste.

"C'est un conflit qui n'a pas de sens. Qui n'a pas de sens d'abord parce que la centralisation qui est affichée comme un chiffon rouge n'a aucune réalité", a déclaré Nicolas Théry sur France Inter, assurant n'"être en guerre avec personne".

"Je crois à l'unité"

"Moi je crois à l'unité", a poursuivi le responsable du groupe mutualiste, se disant "inquiet" d'une éventuelle indépendance. "Le Crédit mutuel, c'est un cocktail entre dynamisme local et solidarité nationale. C'est ce qui fait notre force", a-t-il jugé.

Le Crédit Mutuel Arkéa, qui rassemble les fédérations du Crédit Mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif central, a engagé en début d'année une procédure pour sortir de l'ensemble mutualiste, point culminant d'années de conflit ouvert sur plusieurs fronts.

Les caisses locales d'Arkéa vont être consultées à partir de la semaine prochaine sur ce projet de sécession. La Confédération a mis en garde contre ce vote, estimant qu'il devait "se dérouler de façon démocratique et éclairée, fidèle aux valeurs mutualistes et à l'éthique démocratique".

Un bras de fer judiciaire

Interrogé sur l'attitude qu'adopterait le groupe en cas de résultat favorable à la sécession, Nicolas Théry a dit ne pas être "dans la politique fiction". "Ce qui compte pour moi, c'est qu'on ait un Crédit mutuel vivant, proche des gens", s'est-il contenté de répondre.

La Crédit Mutuel Arkéa, l'une des six branches du groupe mutualiste basée au Relecq-Kerhuon près de Brest, accuse la CNCM de vouloir porter atteinte à son autonomie et de favoriser son grand rival au sein du Crédit mutuel: le CM11, qui rassemble 11 fédérations et exploite notamment le CIC.

Mais sortir de l'ensemble mutualiste impliquerait entre autres pour Arkéa de renoncer à l'usage de la marque Crédit Mutuel, source d'un bras de fer judiciaire entre le CNCM et sa filiale.

(Avec AFP)