Brexit : "la City va stagner ou reculer" selon le patron de Goldman Sachs

Dans une interview à la BBC, Lloyd Blankfein, le PDG de la puissante banque américaine met en garde sur le risque d'affaiblissement de Londres comme centre financier mondial.
Delphine Cuny
"Si vous ne pouvez plus accéder au marché européen à partir du Royaume-Uni, le risque est que certains établissements procéderont à des ajustements et auront une moindre présence" dans le pays, a déclaré Lloyd Blankfein, le patron de Goldman Sachs, dans une interview à la BBC.

Le Brexit portera-t-il un coup fatal à la suprématie financière de Londres ? La City s'inquiète des conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. A juste titre, selon le patron de Goldman Sachs. Interviewé par la BBC, le président-directeur général de la puissante banque américaine estime que la capitale britannique pourrait en souffrir :

"Je ne pense pas que l'on va totalement revenir en arrière. [L'expansion de la place londonienne] va stagner, elle pourrait reculer un peu, cela dépend simplement de beaucoup de choses qui sont incertaines."

Lloyd Blankfein a expliqué que la deuxième plus grande banque d'investissement au monde, qui emploie près de 7.000 personnes au Royaume-Uni, cherchait à éviter autant que possible de déplacer ses équipes.

"Si vous ne pouvez plus accéder au marché européen à partir du Royaume-Uni - et personne ne sait quelles seront les règles -, le risque est que certains établissements procéderont à des ajustements et auront une moindre présence au Royaume-Uni."

Il a assuré ne pas s'être décidé sur une ville en particulier, faisant remarquer que Goldman Sachs est déjà présent "à Dublin, à Francfort et en France". Il a reconnu que la banque avait prospecté pour des espaces de bureaux et analysé les régimes réglementaires. Lloyd Blankfein s'est dit confiant que dans dix ans ses équipes les plus nombreuses en Europe seraient toujours installées à Londres.

Delphine Cuny

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Commentaires 2
à écrit le 05/05/2017 à 16:39
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Moralité, Manhattan devrait logiquement repasser devant la City. Les Américains vont profiter du "semi" suicide britannique... Ainsi que Francfort, Dublin et Luxembourg. Pour Paris, une urgence : très vite dénoncer la concurrence déloyale et le dumpi...

le 05/05/2017 à 20:18
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Entre crabes, il serait étonnant qu'ils s'agressent trop... Qu'ils s'engraissent, là, oui.

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