Wendel : Ernest-Antoine Seillière réélu à la présidence du conseil de surveillance

Ernest-Antoine Seillière a été réélu président du conseil de surveillance de la société d'investissement. Le groupe, qui fait face à un fort endettement et devrait accuser en 2009 une perte nette importante, n'envisage aucune cession d'actifs cette année.

Ernest-Antoine Seillière, président du conseil de surveillance de Wendel, contesté par une minorité d'actionnaires familiaux, a été reconduit vendredi dans ses fonctions par les actionnaires de la société d'investissement réunis en assemblée générale.  Il a été réélu pour un mandat de quatre années par 87,96% des votants. Un peu plus de 11% (11,54%) ont voté contre.

Ernest-Antoine Seillière est depuis plusieurs mois l'objet de vives critiques de la part d'actionnaires minoritaires héritiers de la famille fondatrice Wendel .
Emmenés par Sophie Boegner, ils contestent sa stratégie, notamment l'entrée au prix fort au capital du groupe de matériaux de construction Saint-Gobain, ainsi que la réorganisation du capital de Wendel en 2007 via laquelle les dirigeants de wendel auraient, selon ces actionnaires, réalisé des bénéfices indus et floué les intérêts du groupe.

Par ailleurs, les rumeurs prêtant à Wendel l'intention de céder des actifs pour réduire sa dette sont "infondées", a déclaré Frédéric Lemoine devant les actionnaires du groupe réunis en assemblée générale ce vendredi. "Je ne braderai pas nos actifs dans la précipitation alors qu'ils sont mal valorisés (en raison de la baisse des marchés boursiers, ndlr) (...) En 2009, il n'y aura ni cession ni investissement dans de nouveaux actifs", a-t-il assuré.

Frédéric Lemoine, qui a pris ses fonctions début avril en remplacement de Jean-Bernard Lafonta, avait indiqué dès son arrivée que Wendel pourrait envisager de réaliser des acquisitions à partir de 2010-2011. La société d'investissement fait face à une dette obligataire de 2,8 milliards d'euros, à laquelle il faut ajouter 4,4 milliards d'euros d'endettement destiné à financer l'entrée au capital de Saint-Gobain, a détaillé Frédéric Lemoine.

Il a confirmé qu'avec la crise et la baisse des marchés financiers, le groupe devrait accuser dès le premier semestre, et sur l'ensemble de l'année, une "perte comptable très significative".

De son côté, Bernard Gautier, membre du directoire, a reconnu que "2009 sera une année extrêmement difficile", une année "comme le groupe n'en pas connu depuis longtemps". Ce sera "un challenge exceptionnel", a-t-il ajouté.

Ce lundi à la Bourse de Paris, le titre a chuté de 9,19% à 27,76 euros.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il faudrait peut etre preciser que la baisse du titre hier est liee a l'annonce d'une dette superieure de 500m a ce que tous les analystes financiers estimaient et a ce que la societe communiquait oralement. "communication imprecise" dit gentiment un...

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