Le marché des fusions-acquisitions en France poursuit sa chute

Selon les données de Thomson Reuters, le marché des fusions-acquisitions dans l'Hexagone a baissé de 70% en valeur au premier semestre à 24,5 milliards de dollars. Au niveau mondial, le recul est de 45%.

Le marché des fusions-acquisitions (M&A) a poursuivi son effondrement en France au premier semestre avec des transactions en baisse, en valeur, de près de 70% par rapport à la même période de 2008, selon les données publiées ce vendredi par Thomson Reuters. La chute est encore plus lourde si l'on compare les 24,5 milliards de dollars de transactions enregistrés avec les 221,1 milliards de la première moitié de 2006, en pleine bulle spéculative. Au niveau mondial, le plongeon est de 44,5%, marquant la pire performance du secteur depuis 2001.

"La raréfaction des opérations LBO (achat avec effet de levier par des fonds de capital investissement) pèse sur l'activité. Il n'y en a pas beaucoup et ils sont petits", commente Philippe Matignon, avocat d'affaires du cabinet Jeantet Associés. "Ce qui nous occupe le plus en ce moment, c'est la renégociation de covenants bancaires", précise-t-il, ajoutant qu'il n'envisage pas de reprise du marché avant la fin du troisième trismestre. "Dans le meilleur des cas, l'activité pourrait éventuellement être un peu moins déprimée à la rentrée mais on sera déjà à la fin du troisième trimestre".

Pour Simon Davies, "managing partner" du cabinet Linklaters, un retour de l'activité de M&A à son niveau d'avant la crise semble exclu à court terme. "Je ne pense pas que l'on voie, avant longtemps, les mêmes volumes et les mêmes montants de transactions qu'en 2007", a-t-il dit lors d'un entretien accordé à Reuters. "Il y a peu d'expansion stratégique. Pourtant, cela n'a pas empêché le secteur pharmaceutique d'être très actif. Et maintenant le secteur minier", a-t-il noté, faisant allusion à l'offre hostile de Xstrata sur Anglo American, rejetée par ce dernier

Deux banques semblent avoir tiré leur épingle du jeu pendant la débacle. Citi et Société Générale passent ainsi de la neuvième et huitième place respectivement à la première et troisième place des établissements les plus actifs.  

Retrouvez les deux études de Thomson Reuters

- Etudes des fusions-acquisitions

- Etudes des chiffres des marchés financiers

 

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