Délits d'initiés chez Fortis : l'enquête étendue au gouvernement belge

Le gendarme des marchés belge s'intéresse aux membres du gouvernement qui ont négocié le démantèlement du groupe financier l'an dernier, dans le cadre d'une enquête sur de possibles délits d'initiés.

Confirmant des informations de "La Libre Belgique", le gendarme belge des marchés financiers (CBFA) a écrit aux membres du gouvernement qui ont négocié le démantèlement de Fortis l'an dernier. L'autorité a cependant tenu à préciser que ces lettres n'avaient aucunement valeur de soupçon.

Le démantèlement du fleuron de la finance du Benelux est intervenu dans la nuit du 2 au 3 octobre 2008, mais il n'a été annoncé qu'officiellement après la clôture des marchés, le 3. Pendant cette ultime séance, la spéculation a été intense sur le titre Fortis et beaucoup de capitaux ont changé de main, ce qui conduit les autorités à s'interroger sur de possibles délits d'initiés, notamment au sein du gouvernement.

La CBFA précise que ces lettres ne concernent que le gouvernement belge. Elle n'a contacté ni le Luxembourg, ni les Pays-Bas. Depuis plusieurs mois maintenant, les activités néerlandaises sont en effet séparées des belges et luxembourgeoises. Fortis Nederland est d'ailleurs en train de fusionner avec ABN Amro, autre ex-fleuron de la finance flamande.

L'Etat batave s'apprête ainsi à injecter 3 milliards d'euros supplémentaires dans les deux entités dans le cadre de leur fusion, selon le ministre des Finances Wouter Bros. Il estime que cette injection de capital, si elle est nécessaire, est également la dernière.

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