Londres et Paris en faveur d'une taxation des bonus des banques

Nicolas Sarkozy et Gordon Brown lance un appel en faveur d'une taxation générale des bonus dans les banques dans une tribune commune publiée dans le Wall Street Journal. Ils plaident également pour une plus grande coordination des politiques économiques.

Après les tensions suscitées par les propos du chef d'Etat français et la nomination de Michel Barnier au poste de commissaire européen au marché intérieur, Londres et Paris font montre d'une unité de vue sur la régulation du secteur financier, en appelant à la taxation générale des bonus des banquiers.

Dans une tribune commune publiée dans le Wall Street Journal, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown affirment penser qu'un "impôt exceptionnel assis sur les primes versées devra être envisagé en priorité parce que les bonus pour 2009 sont en partie le résultat du soutien apporté par les Etats au système bancaire" pour surmonter la crise financière. La mesure devra s'inscrire dans le cadre d'"un nouveau pacte international" qui doit permettre d'éviter autant que possible "que les contribuables ne paient, en cas de crise systémique, pour les risques pris par le secteur bancaire" comme cela a été le cas l'an passé dans des pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Au Royaume-Uni, la possibilité d'une taxation exceptionnelle des bonus des banquiers était évoquée depuis plusieurs jours. Mais dans sa présentation du pre-projet de Budget, Alistair Darling, le ministre de l'Economie britannique, n'en a pas fait état. Il a annoncé par contre la création d'une taxe sur les bonus, que devront acquitter les banques versant des primes dépassant 25.000 livres.

Le Président Sarkozy et le Premier ministre Gordon Brown ont également appelé à une plus grande coordination des politiques économiques des Etats pour corriger les déséquilibres mondiaux. Ils estiment qu'elle doit permettre que "l'instabilité des changes ne mette pas en péril la reprise" économique qui s'amorce. Selon eux, cela passe par un nouveau processus d'examen et de définition des stratégies macro-économiques et la tenue d'un grand débat au sein du G20.

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Commentaire 1
à écrit le 10/12/2009 à 9:57
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Mesure complètement bidon car les banques récupéreront cette taxe en diminuant des postes budgétisés (investissements, embauches, augmentation de salaire, dividendes...). Bref, la démagogie est mauvaise conseillère....

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