D'AIG à AOL, les tensions sur les bonus persistent aux Etats-Unis

L'assureur américain, massivement renfloué par le Trésor américain avec l'argent du contribuable, va tout de même distribuer des dizaines de millions de dollars de bonus dans sa branche financière qui avait causé sa perte. Pour éviter ce genre de polémique, le PDG d'AOL renonce, lui, à son bonus.

Les Etats-Unis n'en ont pas fini avec les polémiques sur les bonus en cette sortie de crise. Même si Barack Obama a décidé après une défaite électorale majeure de s'en prendre aux firmes de Wall Street.

L'annonce attendue par l'assureur américain AIG, renfloué à hauteur de 180 milliards d'euros par le gouvernement américain en 2008, d'une prochaine distribution de 100 millions de dollars (72 millions d'euros) de bonus, selon la presse américaine, devrait ainsi susciter des remous.  Car elles concernent le personnel de la branche financière, celle qui avait entraîné la société vers la faillite en intervenant sur des marchés hors de l'assurance classique comme celui des CDS (credit default swap), produits financiers qui visent à s'assurer contre le défaut d'un débiteur.

Même si, selon le Washington Post, ces sommes bénéficieront avec un mois d'avance à des salariés qui ont accepté une baisse de 10 à 20% de la prime qui leur avait été promise il y a deux ans. Mais ceux qui n'avaient pas accepté ce marché recevront tout de même leurs bonus en mars. Ils pourraient se compter également en dizaines de millions de dollars.

Conscient du caractère sensible du sujet, le PDG d'AOL, Tim Armstrong , a lui choisi de renoncer à son bonus d'au moins 1,5 million de dollars pour l'année 2009.  C'est ce que signale l'entreprise dans un document adressé au gendarme boursier américain, la SEC, Securities and Exchange Commission. Une nouvelle qui calmera un peu les actionnaires après la déroute de la société, fusionnée en grande pompe avec Time Warner avant de péricliter et d'en être récemment séparée puis réintroduite en Bourse.

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