Axa se laisse jusqu'au 15 juillet pour finaliser la vente de sa filiale australienne à NAB

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  397  mots
Le PDG d'Axa, Henri de Castries estime que National Australia Bank (NAB) a des chances "raisonnables" de parvenir à un accord avec l'autorité australienne de la concurrence (ACCC) pour pouvoir racheter sa filiale australienne Axa APH. L'accord d'exclusivité a été prolongé jusqu'au 15 juillet. Axa assure que d'autres acquéreurs potentiels sont sur les rangs si la vente n'aboutit pas.

National Australia Bank (NAB)  a des chances "raisonnables" de parvenir à un accord avec l'autorité australienne de la concurrence (ACCC) pour pouvoir racheter Axa APH, filiale australienne d'Axa, a déclaré ce mardi Henri de Castries, PDG du groupe d'assurance français.

Axa, NAB et Axa Asia Pacific ont annoncé avoir prolongé jusqu'au 15 juillet leur accord d'exclusivité pour le rachat d'Axa APH afin de donner le temps à NAB de trouver un accord avec les autorités de la concurrence.

Cette prolongation devrait permettre à NAB de proposer les modifications nécessaires portant notamment sur des cessions d'actifs pour répondre aux exigences de l'ACCC qui estime que le rapprochement enfreint les règles de la concurrence sur le marché de la gestion d'actifs.

"Nous pensons que l'acquéreur désigné a des chances raisonnables de se mettre d'accord (avec l'ACCC)", a déclaré le PDG d'Axa lors d'une intervention devant les journalistes de la presse économique. "Dans l'hypothèse où cela ne marcherait pas, d'autres parties ont manifesté leur intérêt", a-t-il ajouté.
Axa s'était d'abord allié au gérant d'actifs AMP, avant que l'offre de ce dernier ne soit contrée par NAB.

Le parcours d'obstacle auquel se heurte Axa pour une opération qui revêt pour lui un intérêt stratégique majeur suscite des interrogations sur son développement dans les pays émergents.

Vers 12h35, le titre accuse une baisse de 4,5% à 12,84 euros à la Bourse de Paris, alors que le CAC cède 2,4% et que l'indice européen de l'assurance  recule de 1,7% au même moment.

En réponse à une question sur l'intérêt qu'Axa pourrait porter aux actifs asiatiques d'AIG, Henri de Castries a indiqué que le groupe souhaitait accroître son exposition aux pays émergents "dans des conditions financières raisonnables".

AIG a rejeté mardi l'offre réduite de l'assureur britannique Prudential. "Les multiples des sociétés d'assurance européennes sont aujourd'hui très largement inférieurs à 10. Il faut être extrêmement prudent avant d'acheter à des multiples supérieurs à 20. Nous regardons tout cela avec beaucoup de prudence", a-t-il ajouté.

L'ACCC a bloqué, en avril, l'offre de NAB d'un montant de 14 milliards de dollars australiens (9,6 milliards d'euros) pour le rachat d'Axa APH. L'opération doit permettre à Axa, qui détient 54% d'Axa APH, de vendre ses actifs australiens pour racheter ses activités asiatiques pour un montant net de 1,4 milliard d'euros.