Warren Buffett repart à la chasse aux acquisitions

Par latribune.fr  |   |  338  mots
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Le holding d'investissement du milliardaire américain, Berkshire Hathaway, a réalisé un bénéfice de près de 13 milliards de dollars en 2010.

Après une année 2010 fort profitable, Warren Buffett est prêt à repartir à la chasse aux acquisitions. « Il va nous falloir à la fois de bonnes performances sur nos sociétés, et davantage d?acquisitions majeures », a indiqué le milliardaire dans sa lettre annuelle aux actionnaires de Berkshire Hathaway, son holding d?investissement. « Notre fusil à éléphant est rechargé et la gâchette me démange ».


En 2010, Berkshire Hathaway est parvenu à améliorer son résultat net de 61% à 12,97 milliards de dollars, selon les chiffres publiés vendredi sur le site de la société. Warren Buffett a saisi l?occasion pour souligner le bien-fondé de son acquisition du groupe ferroviaire Burlington Northern Santa Fe, réalisée il y a un an pour 26,5 milliards de dollars. Apparemment, cette opération sera favorable au delà des espérances : elle devrait en effet augmenter la capacité « normale » de résultat de la société d?investissement de 40% avant impôt et de plus de 30% après impôt. Berkshire Hathaway estime cette capacité bénéficiaire « normale », pour les actifs actuellement détenus, à environ 17 milliards de dollars avant impôt et à 12 milliards après impôts.


Berkshire Hathaway peut se permettre de nouvelles acquisitions : la société présente un trésor de guerre de 38 milliards de dollars (27,6 milliards d?euros) à fin 2010. « L'argent va toujours vers l'endroit où il y a des opportunités et, en ce moment, l'Amérique en regorge », a poursuivi Warren Buffett dans son courrier aux actionnaires.

Berkshire Hathaway a précisé qu?il augmentait actuellement sa participation dans le capital du conglomérat industriel Marmon Holdings. Fin 2007, la société d?investissement avait acquis 60% du capital du groupe américain pour 4,5 milliards de dollars. Cette participation devrait être portée à 80% pour l?équivalent de 1,5 milliard de dollars. A l'in verse, le portefeuille de Berkshire devrait être délesté d'ici la fin de l'année des actions préférentielles dans Goldman Sachs et General Electric, achetées au beau milieu de la crise financière.