De grandes banques américaines redoutent des amendes record

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  293  mots
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Dans des documents à l'autorité boursière, les banques américaines disent, pour la première fois, s'attendre à des amendes conséquentes pour des irrégularités commises lors des procédures de saisies immobilières aux Etats-Unis.

Bank of America, Citigroup et Wells Fargo, trois établissements qui figurent parmi les plus grandes banques américaines, ont déclaré vendredi s'attendre à devoir payer des amendes importantes dans le cadre de l'enquête des autorités judiciaires sur les saisies immobilières aux Etats-Unis. Ces déclarations, faites dans le cadre des rapports annuels à la Securities & Exchange Commission (SEC) dans lesquels les risques de litiges doivent être obligatoirement décrits au régulateur boursier, sont à ce jour la reconnaissance la plus franche des craintes réelles de ces grands établissements sur l'issue des plaintes dont elles sont l'objet. 
Bank of America, première banque américaine en termes d'actifs aux Etats-Unis, a déclaré que l'enquête pouvait entraîner des "amendes conséquentes" ainsi que de "substantiels" frais judiciaires cette année. Wells Fargo, premier fournisseur de crédits immobiliers aux Etats-Unis, indique s'attendre à être confronté à des amendes ou à des sanctions.
En octobre, les 50 Etats américains ont lancé une enquête conjointe sur les pratiques du secteur du crédit immobilier. L'enquête ouverte par les procureurs généraux des Etats porte sur les allégations selon lesquelles certaines banques auraient utilisé des documents ne respectant pas la réglementation pour saisir des logements durant la crise immobilière.
L'administration Obama est restée en retrait sur ce dossier, craignant que le gel des reventes de maisons saisies ne vienne fragiliser davantage encore un marché immobilier toujours très déprimé. Un accord à l'amiable pourrait permettre aux banques impliquées dans ces procédures de mettre fin aux poursuites. Mais elles pourraient tout de même avoir à débourser jusqu'à 20 milliards de dollars (14,5 milliards d'euros) pour cela si l'on en croit les chiffres relayés par les agences.