Cessions en série dans le secteur financier

HSBC serait notamment sur le point de céder ses activités de carte de crédit aux Etats-Unis. Le réassureur américain Transatlantic est en passe de se faire racheter. BNP Paribas a de son côté conclu lundi la cession de sa filiale britannique de gestion de fortune.
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Même si beaucoup de symptômes de l'avant-crise de 2008 sont aujourd'hui réunis et font craindre le pire, les activités des établissement financiers continuent de susciter les convoitises.

Ainsi, la banque anglaise HSBC serait en "discussions avancées" avec la banque américaine Capital One pour la cession de ses activités de carte de crédit aux Etats-Unis, selon des sources du Wall Street Journal. L'accord inclurait 30 milliards de dollars de prêts liés aux cartes de crédit, et devrait être annoncé bientôt. A cette opération vient s'ajouter la cession, annoncée le 31 juillet, de 195 banques de détail aux Etats-Unis par HSBC à l'établissement américain First Niagara pour 1 milliard de dollars.

Le groupe bancaire britannique a en effet annoncé un plan d'économie d'ici à 2013 visant à réduire ses coûts de fonctionnement de 2,5 à 3,5 milliards d'euros. Capital One a de son côté conclu en juin dernier un accord pour racheter la banque en ligne ING Direct USA pour 9 milliards de dollars, filiale du néerlandais ING Groep.

Il s'agit pour les banquiers et assureurs, qui sont soumis à la pression de la Commission européenne et des nouvelles réglementations (Bâle 3, Solvency 2), de se recentrer sur leurs activités les plus génératrices de croissance rentable.

De même, BNP Paribas a signé, lundi dernier, la vente de sa branche de gestion de patrimoine BNP Paribas Private Investment Management (PIM) au Royaume Uni. La banque d'investissement Evolution Group lui a racheté pour 5,7 millions d'euros, via sa division de gestion de Fortune William de Broë.

Sur les marchés de l'assurance et de la réassurance, plusieurs dossiers sont également sur la table des négociations : le réassureur américain Transatlantic Holdings a indiqué la nuit dernière s'attendre à une offre de rachat supérieure à celle lancée en fin de semaine dernière par National Indemnity, filiale de Berkshire Hathaway, le groupe du milliardaire Warren Buffett. Elle a offert 3,25 milliards de dollars pour racheter le réassureur américain. L'offre est considérée comme hostile par le réassureur qui avait donné son accord pour un rachat au suisse Allied World Assurance Company en juin. Transatlantic avait également rejeté fin juillet la proposition du bermudien Validus.

Enfin, l'assureur néerlandais Aegon serait, selon le Financial Times, en négociation avec le fonds d'investissement Cinven pour la vente de sa filiale d'assurance vie britannique Guardian Life. La transaction pourrait s'élever à entre 290 et 345 millions d'euros.

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Commentaire 1
à écrit le 12/08/2011 à 12:03
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N'évoquons donc pas la possible fusion des grandes banques américaines mais l'arrivée de la Google Bank qui permettra de gérer son compte en banque en ligne avec des reports de paiements offerts par les fournisseurs 4/8/12 mois. Ce que demandent en g...

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