UniCredit se préparerait à augmenter son capital et à licencier

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  383  mots
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UniCredit doit annoncer une augmentation de capital pouvant atteindre 7,5 milliards d'euros ainsi que des milliers de suppressions de postes, ont déclaré des sources proches du dossier dimanche.

Le comité stratégique, qui compte les principaux dirigeants de la première banque italienne par l'actif, étaient réunis dimanche pour discuter de ces mesures avant la décision finale que doit prendre le conseil d'administration lundi, à l'occasion de la publication des résultats du troisième trimestre.

Un consensus d'analystes distribué par UniCredit donne un bénéfice net de six millions d'euros contre 334 millions un an auparavant.

Selon ces sources, l'administrateur délégué Federico Ghizzoni annoncera vraisemblablement lundi une augmentation de capital toute en numéraire de sept à 7,5 milliards d'euros ainsi qu'un plan stratégique triennal, l'appel au marché étant prévu au premier trimestre, peut-être dès janvier, dans l'espoir que l'environnement se sera amélioré.

"L'idée est de convoquer une AGE en décembre et de lancer l'augmentation de capital le 9 janvier, suivant les conditions du marché", a dit l'une des sources.

Mediobanca et Bank of America-Merrill Lynch dirigent le consortium bancaire pour cette opération et leur mandat expire en avril 2012.

L'action UniCredit a perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l'année et Ghizzoni est prié de renforcer les fonds propres, réduire les coûts et recentrer les opérations en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Pologne et en Turquie.

La banque, présente dans 22 pays, a un déficit de fonds propres de 7,4 milliards d'euros si elle doit respecter les normes plus rigoureuses établies le mois dernier par l'Autorité bancaire européenne (ABE).

Ce montant ne tient pas compte de 2,4 milliards d'euros d'instruments hybrides qu'UniCredit peut intégrer en capital dur comme l'y a autorisée la Banque d'Italie mais Ghizzoni veut lever suffisamment de capitaux pour parvenir sans encombre au ratio Tier 1 dur de 9% de l'ABE, ont précisé les sources.

Il doit toutefois convaincre les fondations, qui détiennent ensemble 13% environ du capital, d'appuyer une troisième augmentation du capital depuis 2009.

Un autre problème réside dans la participation de 7,5% détenue par la banque centrale et le fonds souverain libyens, qui reste techniquement gelée en raison des sanctions internationales imposées durant la guerre civile.

Les deux sources ont ajouté qu'UniCredit comptait supprimer jusqu'à 5.000 emplois dans le monde et fermer des activités basées à Londres.

UniCredit s'est refusé à tout commentaire.