Bruxelles fait un pas supplémentaire vers une séparation des activités des banques

Le commissaire européen en charge des services financiers commande - pour la mi-2012 - un rapport sur la séparation de la banque de détail et de la banque d'investissement.
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Le mélange des genres dans le secteur bancaire a de moins en moins la cote. Michel Barnier, commisaire européen en charge des services financiers, va mettre sur pied, dans les prochaines semaines, un groupe d'experts chargé de plancher sur l'idée d'une séparation - au sein des banques - des activités de détail de celles d'investissement. Composé de dix à quinze personnes, dont certaines seront issues du secteur financier et d'autres représenteront des consommateurs, ce groupe de travail devra remettre ses conclusions d'ici à la mi-2012. Il s'agit là d'un sujet explosif en France, où le secteur financier repose sur le modèle de la banque universelle.

Vers un retour à un Glass Steagall Act

L'idée d'un retour à un Glass Steagall Act, cette séparation des activités de détail et d'investissement instaurée aux Etats-Unis au lendemain de la crise de 1929 puis remise en cause dans les années 1970, fait son chemin depuis la crise financière provoquée par la faillite de la banque Lehman Brothers, en septembre 2008. L'idée de protéger les dépôts des risques pris par les banques dans le cadre de leurs activités de marché rencontre un écho particulier aujourd'hui, compte tenu des difficultés actuelles des banques. Début novembre, Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international, avait chanté les louanges d'une séparation des activités bancaires.

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sources d'inspiration

Deux mois plus tôt, au Royaume-Uni, la commission Vickers avait remis au gouvernement un rapport recommandant une séparation obligatoire de la banque de détail et de la banque d'investissement. Un rapport que Michel Barnier "regarde de très près", tout comme "ce que les Américains font sur le sujet", en particulier via la règle Volcker destinée à limiter les investissements spéculatifs des banques.

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Commentaires 2
à écrit le 25/11/2011 à 7:04
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Mais de quoi parlent-ils au G20 ? Personne n'a compris qu'il ne fallait pas décider tout seul dans son coin, car les financiers crient alors "au loup" dans chacun des pays séparés.

à écrit le 24/11/2011 à 7:14
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Fort bien M. le Commissaire. Faites; faites; mais n'oubliez pas la LOI ADOPI et payez les droits d'auteur aux anglo-saxons que vous allez pomper. Pour éviter ce désagrément, il vous suffisait d'apprendre quelques notions d'économies et remettre avant...

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