Nyse Euronext et Deutsche Börse tentent encore de convaincre Bruxelles

Les deux opérateurs, candidats à la fusion, ont présenté lundi soir de nouvelles concessions pour tenter d'emporter le feu vert de la Commission européenne. En jeu : l'activité options sur actions en Europe.
Copyright Reuters

Annoncée le 18 février dernier, la fusion Nyse Euronext-Deutsche Börse est encore loin d'être bouclée. Lundi soir, devant les réticences de la direction de la concurrence de la Commission européenne, les deux candidats au mariage ont offert d'améliorer les premières concessions avancées à la mi novembre. Selon les intéressés, les nouvelles concessions présentées lundi ont été conçues suite aux commentaires des services de la concurrence après un test de marché sur la première proposition. Nyse Euronext et Deutsche Börse espèrent ainsi lever les dernières réticences de Bruxelles tout en préservant la logique économique et industrielle de la fusion.

En novembre, Nyse Euronext et Deutsche Börse avaient offert de céder leur activité options sur actions (et non sur indices) dès lors que leur offre était redondante. Autrement dit, Deutsche Börse céderait les options sur des actions dont Nyse Euronext Paris, par exemple, est le marché principal de cotation. Aujourd'hui, preuve de leur bonne volonté et pour répondre à l'inquiétude de Bruxelles de voir le niveau de concurrence en Europe s'éroder, les deux opérateur sont prêts à élargir le périmètre des actifs à céder. Le communiqué ne détaille toutefois pas les actifs en question.

S'agissant de l'ouverture de la chambre de compensation Eurex Clearing à une plate-fome rivale qui souhaiterait lancer des produits dérivés innovants, là encore, les deux intéressés sont prêts à améliorer leurs critères d'accès. Enfin, nouveauté, ils proposent d'offrir une licence d'utilisation de la technologie de négociation du marché allemand des dérivés Eurex. Autant de propositions pour réduire les barrières à l'entrée pour la concurrence.

Reste à savoir si Bruxelles s'en satisfera. La Commission, qui devait rendre son verdict le 23 janvier au plus tard, bénéficiera d'un délai de 13 jours supplémentaires. Ce qui reporte la date butoir pour ce dossier jusqu'au 9 février. De son côté, le Land de Hesse a fait savoir lundi qu'il avait certaines réserves juridiques à l'égard de la fusion. Après avoir listé les points critiques, le Land, qui octroie à Deutsche Börse sa licence d'exploitation, attend les réponses de la part des deux opérateurs.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.