Le gouvernement britannique ne fait pas de cadeaux aux banquiers

Le vice-Premier ministre, Nick Clegg, met les banques en garde contre le versement de bonus "irresponsables", au titre de 2011. Ceux-ci devraient accuser une chute de 38%, selon le Center for Economics & Business Research.
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Les banquiers britanniques ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas été prévenus. Eux dont les rémunérations sont sous les feux des projecteurs depuis le début du mois ont reçu une nouvelle salve de critiques ce lundi. Le vice-Premier ministre en personne, Nick Clegg, a averti que "personne ne doit douter de la détermination (du gouvernement britannique) à peser de tout son poids pour bloquer des rémunérations irresponsables" au sein de banques renflouées par l'Etat - et donc par les contribuables - après la crise financière de 2008. Invoquant le "profond impact de la déconfiture du secteur bancaire sur notre économie", Nick Clegg a dit "comprendre la colère de l'opinion publique face aux bonus qui continuent à couler à flots pour les banquiers."

Le gouvernement et les investisseurs vent debout contre les bonus

Début décembre, déjà, le gouvernement avait réclamé davantage de transparence sur les rémunérations des principaux dirigeants des banques britanniques. La Banque d'Angleterre avait ajouté son grain de sel, demandant une baisse des bonus, ces rémunérations variables qui sont fonction des performances des financiers et représentent souvent les deux tiers de leur salaire annuel. L'association des assureurs britanniques lui avait fait écho, prônant une réduction "significative" de ces enveloppes en raison des mauvaises performances des banques d'investissement et de la chute des cours de Bourse du secteur bancaire.

Des enveloppes en baisse de 38%, à 4,2 milliards de livres

Si les autorités et les investisseurs britanniques se font aussi pressants, c'est parce que la fin de l'année est toute proche et que c'est à période que les banquiers reçoivent leurs "petites" enveloppes. Lesquelles devraient afficher cette année un montant en chute de 38%, à 4,2 milliards de livres sterling au total, avait estimé fin octobre le CEBR (Center for Economics and Business Research).

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