Le courtier Jefferies ou la preuve que "small is beautiful"

Le groupe américain a dégagé des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Sa petite taille lui a permis de réduire rapidement la taille de son bilan.
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Le pire n'est jamais certain. La preuve avec le courtier américain Jefferies, qui a publié ce mardi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes du marché, alors que celui-ci lui prédisait un avenir des plus sombres voici quelques semaines, au moment de la faillite de son rival MF Global, plombé par son exposition aux dettes souveraines de la zone euro. Dire que Jefferies se porte comme un charme serait exagéré, le bénéfice net du groupe ayant plongé de 23% au quatrième trimestre, à 48,4 millions de dollars. Mais, à 17 cents par action, le bénéfice est bien supérieur à la moyenne de 14 cents estimée par les analystes sondés par l'agence Bloomberg. Conséquence, le cours de Bourse, en chute de plus de 50% depuis le 1er janvier, rebondissait de 4% mardi, à la mi-séance.

Un bilan réduit de 10 milliards de dollars en trois mois

A l'origine de cette bonne surprise : la réactivité du courtier, qui a réduit la taille de son bilan de 10 milliards de dollars en l'espace de trois mois, à 35 milliards. Jefferies s'est en particulier défait de milliards de dollars de dettes des Etats portugais, italien, irlandais, grec et espagnol, afin de ne pas subir le triste sort de MF Global. Une rapidité d'adaptation qui n'est pas à la portée des mastodontes de la finance américaine, comme Bank of America ou Citigroup.

Les traders qui partiraient en 2012 devront rembourser leur bonus

De plus, la firme dirigée par Richard Handler a vu son activité de courtage obligataire quadrupler, à 140,7 millions de dollars, soit un quart de son chiffre d'affaires total. Pour autant, la prudence reste de mise chez Jefferies, où les traders qui auraient dans l'idée de partir à la concurrence au cours des douze prochains mois devront rembourser leur bonus annuel. Histoire de garder le maximum de cash possible, après avoir été menacé d'être relégué au rang d'obligation "pourrie" par l'agence de notation Egan Jones, au moment de la faillite de MF Global...

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