Surnommé "le banquier aux 100 millions de livres" pour avoir bénéficié de gros bonus avant la crise financière, le patron de Barclays Bob Diamond avait renoncé à son bonus en 2009. Mais il va encore faire parler de lui sur ce sujet utlra sensible des rémunérations varialbes.

Alors que la banque Lazard annonçait lundi une baisse de 20% de ses bonus, chez Barclays, le directeur général pourrait au contraire empocher un gros chèque. Décidément symbolique des excès du secteur financier, Bob Diamond pourrait en effet toucher un bonus compris entre 2 et 3 millions de livres (entre 2,4 millions et 3,6 millions d'euros), selon la presse britannique.

Cette somme a toutes les chances de soulever un tollé. Le directeur général de la Royal Bank of Scotland (RBS) Stephen Hester avait été contraint fin janvier de renoncer à son bonus de plus d'un million d'euros. En parallèle, ex-patron de la banque, Fred Goodwin, s'est vu retirer son titre de chevalier accordé en 2004, une mesure exceptionnelle. En pleine crise, alors que toutes les grandes banques ont annoncé de massifs plans de licenciements, il reste plutôt mal vu pour les dirigeants -même méritants- de s'attribuer de grosses rémunérations varialbes.

Même à 3 millions de livres, le bonus sera inférieur à celui de l'an dernier

Les rumeurs divergent sur le montant exact qui serait attribué à Bob Diamond :  2 millions de livres selon le Sunday Times,  entre 2,5 et 3 millions de livres, selon le Sunday Telegraph.

Cette coquette somme s'expliquerait par la bonne tenue des résultats annuels pour 2011 que la banque doit annoncer vendredi 10 février. Ils devraient être comparables à ceux de 2010 malgré le contexte financier. D'après le Sunday Telegraph, Barclays devrait enregistrer un bénéfice 2011 avant impôts de 6 milliards de livres (7,2 milliards d'euros). Le bonus pour 2011, s'il est confirmé en mars, restera tout de même inférieur au bonus attribué en 2011 au titre de l'année 2010  : Bob Diamond s'était vu accorder  6,5 millions de livres soit  7,6 millions d'euros.