Deux semaines et demi après avoir subi un revers de la Commission européenne pour son projet de mariage avec Deutsche Börse, Nyse Euronext rebondit. L'opérateur transatlantique vient de faire une offre pour le rachat du London Metal Exchange. Mais là encore, la partie promet d'être difficile. La Bourse transatlantique n'est pas la seule en course. Selon le Financial Times, d'autres seraient sur les rangs parmi lesquels CME Group, le géant américain des dérivés, de même que l'IntercontinentalExchange. Et les offres iraient jusqu'à 1 milliard de livres sterling (soit 1,2 milliard d'euros).
Un premier round
Martin Abbott, le directeur de la bourse de métaux londonienne avait donné le ton, en octobre dernier, indiquant que son groupe n'avait "pas besoin de se vendre" et que de fait, pour séduire ses actionnaires, il faudrait mettre sur la table des "offres convaincantes". Une manière d'encourager les candidats à la reprise qui s'étaient avancés en nombre - Martin Abbott avait évoqué dès le mois de septembre plus de 10 expressions d'intérêt - à la générosité.
Une première valorisation à 530 millions d'euros
Le processus officiel a été lancé au quatrième trimestre, laissant aux éventuels intéressés la possibilité de consulter les comptes dès le mois de décembre pour faire une proposition aux actionnaires au premier trimestre 2012. Le premier round des offres s'achevait mercredi 15 février, pour un examen en conseil d'administration jeudi 23 février.
Les actionnaires actuels du LME, qui ne sont autres que ses membres puisque la Bourse est l'une des dernières encore mutualisées, commencent probablement à entrevoir des plus-values conséquentes. Y compris ceux venus se renforcer sur les derniers mois. C'est notamment le cas de JP Morgan, qui a repris en novembre dernier la participation de 4,9% du courtier MF Global UK (qui avait déposé le bilan au mois d'octobre) pour un montant valorisant le LME à 530 millions d'euros.
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