Le Qatar reporte le lancement de ses investissements dans les banlieues françaises

Doté de 50 millions d'euros, ce fonds destiné à financer de jeunes entrepreneurs des cités verra le jour après les élections, compte tenu de la polémique actuelle sur les investissements de l'émirat en France.
L'Association nationale des élus locaux de la diversité avait démarché le Qatar en décembre pour contribuer au financement de projets de jeunes entrepreneurs des cités.Copyright Reuters

Le Qatar devra attendre un peu avant d'investir dans les banlieues françaises. Annoncé en décembre dernier, le lancement, par le riche émirat gazier, d'un fonds d'investissement destiné à financer les jeunes entrepreneurs des cités est reporté à juin. C'est-à-dire après les élections présidentielles et législatives, a indiqué à l'AFP Kamel Hamza, président de l'Association nationale des élus locaux de la diversité (Aneld), confirmant une information du figaro.fr.

Eviter la polémique

« Nous souhaitons que l'initiative du Qatar ne soit pas instrumentalisée par les partis politiques. Nous voulons qu'elle se déroule dans l'apaisement, pas dans la polémique », explique Kamel Hamza. Il y a une semaine tout juste, après la tuerie de Toulouse, Marine Le Pen, présidente du Front national, avait dénoncé sur la radio israélienne « 90 FM » « une influence très forte (en France) de pays étrangers souhaitant le développement du fondamentalisme musulman » et s'était donc étonnée « très fortement des liens d'amitié entre Nicolas Sarkozy et l'émir du Qatar, que l'on a laissé investir 50 millions d'euros dans les banlieues françaises. »

Multiplication des investissements du Qatar en France

Samedi dernier, une centaine de militants du Projet Apache (Les jeunes identitaires parisiens et franciliens) avaient jeté encore un peu plus d'huile sur le feu, en manifestant, place de l'Opéra à Paris, contre « le rachat de la France par le Qatar. » Une allusion à la multiplication - depuis le début de l'année - des entrées ou renforcements de l'émirat dans le capital de grands groupes français comme Total, LVMH ou encore Vivendi. C'est d'ailleurs l'appétit du Qatar pour la France, illustré en 2011 par le rachat du club de football Paris-Saint Germain (PSG), qui avait donné l'idée à l'Aneld de demander à l'émir Cheikh Hamad al-Thani, à l'automne dernier, de contribuer au développement de projets portés par des jeunes issus des quartiers difficiles. Ceux-ci devront faire preuve d'un peu de patience.
 

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Commentaires 4
à écrit le 29/09/2012 à 15:15
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On a dû leur suggérer de prendre plutôt chez eux les personnes des banlieues désireuses de s'investir. Ça a dû les refroidir ! Allez comprendre pourquoi ! l

à écrit le 25/09/2012 à 23:38
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Et bien pourquoi pas intéressant pour les jeunes entrepreneurs ..!!

à écrit le 29/03/2012 à 11:30
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On parle de nous filer de l'argent pour financer des projets et on polèmique dessus? On marche sur la tête.

à écrit le 29/03/2012 à 5:43
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Heu ! Si je peux me permettre les qataris sont des gens d une haute spiritualité, reconnu pour leur mentalité pacifiste, surtout par les syriens (sans boutade). Profitons en avant qu ils ne puissent plus rien faire. Mais il est vrai que : "qui peu le...

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