Malgré la baisse de son bénéfice net, BBVA a fait mieux que prévu. La deuxième banque espagnole a annoncé mercredi un bénéfice net au premier trimestre 2012 en baisse de 12,6% sur un an, à 1,005 milliard d'euros, en raison notamment de provisions pour appliquer le plan gouvernemental d'assainissement du secteur. Elle dépasse donc le consensus de huit analystes établi par Dow Jones Newswires qui prévoyait 912 millions de bénéfice net.

"Dynamisme de l'activité dans les marchés émergents"

Son produit net bancaire, sur cette même période, est en hausse de 13,3% à 3,597 milliards d'euros, selon un communiqué de la banque, également supérieur à ce que prévoyait le consensus (3,29 milliards). Ces résultats étaient d'ailleurs très bien accueillis à la Bourse de Madrid où le titre augmentait de 2,06% à 5,256 euros à l'ouverture, dans un marché en hausse de 0,99%. La banque souligne le "dynamisme de l'activité dans les marchés émergents" qui lui permet d'absorber les pertes dues aux actifs problématiques qui s'accumulent depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.

La banque chiffre à 1,36 milliards d'euros l'impact sur ses comptes de la réforme bancaire

La banque indique avoir accumulé des pertes pour détérioration d'actifs de 1,085 milliard au premier trimestre, soit 6% de plus qu'au premier trimestre 2011. Le groupe avait annoncé en février qu'il chiffrait à 1,36 milliard d'euros l'impact sur ses comptes de la réforme du secteur bancaire qui souffre d'au moins 176 milliards d'actifs à risques. BBVA ajoute que la "génération organique de capital a permis à BBVA d'appliquer par anticipation les recommandations" européennes avec un "core capital" (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux prêts accordés), indice de sa solvabilité, de 10,7%. Son taux de créances douteuses est de 4%, légèrement en dessous des 4,1% de l'année antérieure.

La banque d'Espagne a annoncé le 17 avril avoir approuvé le plan d'assainissement du secteur bancaire, source d'inquiétudes, qui prévoit 29 milliards d'euros de provisions supplémentaires et 15,6 milliards de plus en 2012 pour renforcer le capital principal des banques. Ces sommes s'ajoutent aux 9,2 milliards déjà prévus en 2011, soit un total de 53,8 milliards, comme prévu dans la réforme du secteur adoptée le 3 février par le gouvernement.