Dexia : Mariani dément avoir posé des conditions à son éventuel départ

Dans un courriel adressé à Reuters, l'administrateur délégué de Dexia, Pierre Mariani, a démenti avoir posé des conditions à son éventuel départ de la tête de la banque franco-belge Dexia.
Pierre Mariani, administrateur délégué de Dexia Copyright Reuters

Pierre Mariani, l'administrateur délégué de Dexia, a démenti mercredi avoir posé des conditions à son éventuel départ de la tête de la banque franco-belge en cours de démantèlement, assurant qu'aucune décision n'avait été prise concernant son remplacement. Plusieurs quotidiens belges rapportent que le gouvernement belge souhaiterait remplacer Pierre Mariani par Karel De Boeck, ancien directeur général de Fortis. Selon ces journaux, l'actuel administrateur délégué de Dexia serait prêt à quitter son poste de numéro deux de la banque à condition de recevoir une prime de départ de 1,2 million d'euros prévue dans son contrat.

Aucune demande aux Etats belge et français
"L'administrateur délégué de Dexia n'a formulé aucune demande aux Etats belge et français quant aux conditions de son départ éventuel contrairement à des informations de presse parues ce jour", réagit Pierre Mariani dans un courriel adressé à Reuters. "Aucune décision relative au remplacement de l'administrateur délégué et du président (Jean-Luc Dehaene, NDLR) du conseil d'administration n'a été prise à ce jour", poursuit-il. La banque Dexia, déjà sauvée de la faillite en 2008 par la Belgique, la France et le Luxembourg, a été acculée à l'automne dernier au démantèlement en raison de la crise de la dette souveraine.

Dexia aura sans doute besoin d'être recapitalisé
Luc Coene, le gouverneur de la Banque centrale de Belgique (BNB) a estimé lundi que la banque, qui bénéficie de garanties publiques pour ses besoins de refinancement, aurait sans doute besoin d'être une nouvelle fois recapitalisée. Le groupe a depuis la crise vu sa capitalisation boursière s'effondrer. Actuellement, la banque n'est valorisée qu'à environ 350 millions d'euros en Bourse avec un cours de son action à seulement 0,18 euro. Depuis la décision en fin d'année dernière de démanteler Dexia , les autorités belges ont procédé à la nationalisation des activités de banque de détail en Belgique tandis que la France a décidé de reprendre, via la CDC et la Banque postale, les activités de financement des collectivités locales.

Perte net de 11,6 milliards d'euros en 2011
La Commission européenne doit encore approuver ce plan et fixer le prix que Dexia aura à payer en échange de 90 milliards euros de garanties d'Etat prévues. Dexia a accusé une perte nette de 11,6 milliards d'euros en 2011 et certains analystes estiment que la banque pourrait continuer à générer des pertes ces prochaines années. Bien qu'en forte baisse, la taille du bilan de Dexia est considérée par certains analystes comme systémique car un défaut de paiement de la banque aurait des conséquences incalculables sur l'ensemble du système bancaire européen.

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