En Amérique latine, BBVA souhaite se recentrer sur son coeur de métier. La deuxième banque espagnole a annoncé ce jeudi qu'elle envisageait de vendre son activité de fonds de pension sur ce continent. "Malgré le côté très attractif de cette activité, sa faible relation avec l'activité principale du groupe, la banque universelle, nous incite à initier ce processus de révision", a expliqué l'établissement dans un communiqué. "Parmi les alternatives envisagées dans ce processus, il y a la vente totale ou partielle des activités d'administration de fonds de pension (AFPs) au Chili, en Colombie et au Pérou, et l'administration de fonds de retraite (Afore) au Mexique, sans que cela implique que ce processus mène nécessairement à une vente", a poursuivi BBVA. "Il est prévu que le processus dure plusieurs trimestres", la banque prévenant qu'en cas de vente, "celle-ci ne se produira pas au cours de cet exercice".
Une activité marginale pour le groupe
Selon les chiffres de la banque, ces activités ont dégagé en 2011 un bénéfice net de 74 millions d'euros au Chili, de 21 millions en Colombie, de 13 millions au Pérou et de 76 millions au Mexique. "BBVA maintient son pari stratégique sur le marché latinoaméricain et continuera d'investir dans la région, étant donné qu'elle la considère comme prioritaire pour sa croissance dans l'activité de banque et d'assurance", conclut le communiqué.
En 2011, l'Amérique du Sud a contribué à plus de 90% au bénéfice du groupe
Face à un marché espagnol difficile en raison de la crise, la banque a tiré en 2011 une grande partie de son bénéfice de la région Amérique du Sud et du Mexique, qui lui ont apporté 2,748 milliards sur un bénéfice global de 3,004 milliards d'euros. L'ensemble du secteur bancaire espagnol est lui appelé par le gouvernement à augmenter ses provisions de 30 milliards d'euros, pour se protéger de son patrimoine immobilier risqué, ce qui a incité plusieurs banques à vendre des actifs ces derniers mois. BBVA, comme la plupart de ses concurrentes espagoles,a vu sa note dégradée par Moody's en mai. Standard & Poor's avait pris la même décision fin avril.
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