Le Crédit Agricole dopé en bourse par les rumeurs de vente d'Emporiki

Par Caroline Pilczer (avec agences)  |   |  383  mots
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Le talon d'Achille du Crédit Agricole, sa filiale grecque Emporiki, suscite l'intérêt des principales banques locales en vue d'un éventuel rachat, ce qui provoque une montée du cours de l'action de plus de 6,5% à la clôture.

Le titre Crédit Agricole SA  a bondi de 6,91% atteignant 3,711 euros lundi 2 Juillet. Cette bonne nouvelle pour la banque verte fait échos à la confirmation des rumeurs portant sur la cession de sa filiale grecque Emporiki, qui suscite l'intérêt de nombreuses banques helléniques.
Le quotidien britannique Financial Times avait déjà indiqué samedi que les trois principales banques grecques, la Banque Nationale de Grèce (BNG), Alpha Bank et Eurobank EFG seraient toutes les trois intéressées par l'acquisition d' Emporiki.

La banque Nationale de Grèce confirme son intérêt pour Emporiki

La BNG, première banque commerciale du pays, met fin au doute dans un communiqué à la bourse d'Athènes en informant ses investisseurs « qu'il y a eu des discussions » entre sa direction et le Crédit agricole « concernant des alliances stratégiques, qui pour le moment sont à un stade précoce ». La banque ajoute qu'elle informera ses actionnaires si les discussions débouchent sur des résultats concrets.
Alpha Bank, numéro deux du crédit en Grèce avait en revanche démenti fin juin un article de presse selon lequel il négociait le rachat d'une partie de la filiale. Quant au Crédit agricole,  il s'est refusé tout commentaire lundi 2 juillet.

D'autres établissements se seraient également manifestés,  un opérateur de marché basé à Paris, proche du dossier. "Il y a eu des marques d'intérêt. Et pas seulement des trois banques", a-t-il affirmé. Cependant, ce dossier complexe nécessite de trouver des partenaires solvables et des garanties de responsabilité juridique pour voir le jour.

Un avenir plus rose pour la banque verte

Une vente toale ou partielle d'Emporiki permettrait de minimiser l'impact d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro pour le Crédit Agricole, qui fait état de plus de 6 milliards d'euros de perte résultant des recapitalisations successives de sa filiale grecque depuis son acquisition en 2006. Une vente d' Emporiki serait une "bonne nouvelle", estime ainsi un gérant de fonds parisien. "Même si l'opération se fait à perte, cela lui coûtera toujours moins cher que de rester exposé à une banque en difficulté, surtout si la Grèce sort de l'euro", dit-il.
L'agitation matinale du marché nous prouve bien le feu vert des investisseurs.