Qui arpentera les couloirs des sociétés d'assurance en 2015 ?

L'évolution du secteur de l'assurance devrait conduire à une augmentation des effectifs dans les métiers liés à la conception de produits et une baisse dans les fonctions support. Le nombre de commerciaux devrait quant à lui se stabiliser.
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Standardiser tout en personnalisant. Voilà la gageure auxquelles les sociétés d'assurance, tous secteurs confondus, sont confrontées. Avec des nuances selon les activités : l'assurance de dommages est par exemple plutôt un marché de remplacement, la santé et la prévoyance plutôt des marchés de conquête.
Mais c'est à partir de ce constat et de cette mutation que connaît le marché depuis quelques années que l'Observatoire de l'évolution des métiers de l'assurance est parti pour construire son baromètre prospectif. Tout en prenant en compte le fait que le secteur de l'assurance doit aussi s'adapter aux innovations technologiques et aux évolutions réglementaires, et que son développement s'inscrit dans un contexte financier peu amène.  Un devenir qui a évidemment un impact sur les effectifs de certaines branches d'activité et sur leur taux de recrutement, leur degré de spécialisation et leur niveau de formation.
Au global, il table sur une baisse des effectifs du secteur, qui totalise plus de 140 000 salariés fin 2010.
Sachant que le profil des salariés du secteur subit aujourd'hui l'effet du départ à la retraite de la génération du baby-boom. "Les plus de 55 ans pèsent désormais autant que les moins de 30 ans dans les effectifs (15,1% versus 15,3%, soit 1 salarié sur 7). Cet état de fait induit pour les entreprises de devoir renouveler une part importante de leurs effectifs avec, en corollaire, des problématiques RH multiples à gérer en matière de recrutement, d'intégration, de formation, de transmission des savoirs, de mixité intergénérationnelle...", lit-on dans l'étude.

La conception de produits recrutera

D'ici à 5 ans, l'Observatoire parie sur une hausse des effectifs dans les métiers de la conception et de l'adaptation de produits, qui rassemble plus de 4800 salariés fin 2010, exerçant par exemple dans le marketing ou l'actuariat. La raison : c'est "une famille qui continuera de croître car elle cristallise sur elle bon nombre des enjeux de la modernisation du secteur de l'assurance". C'est par ailleurs cette catégorie de métiers qui compte le plus grand nombre de cadres (92% en 2010) et de salariés de niveau Bac +5 (47%).
Par contre, l'étude anticipe une stabilisation des effectifs de commerciaux, première catégorie de métiers avec près de 45 000 salariés en 2010. Dans les années à venir, le nombre de cadres et de salariés de formation Bac +5 est amené à augmenter, du fait de la demande de profils plus spécialisés sur certains secteurs comme les assurances collectives ou la gestion de patrimoine. Mais les Bac+5 y sont néanmoins peu nombreux (6.5%). L'Observatoire souligne en outre la poursuite d'un "phénomène structurel de turn-over sur ces métiers", malgré des efforts réalisés par les entreprises pour les fidéliser.

Baisse des effectifs dans les fonctions support

Concernant l'activité de gestion des contrats, les effectifs devraient se stabiliser, alors qu'ils rassemblaient un peu plus de 40 000 personnes en 2010.
Et du côté des fonctions dites "support", qui regroupe à la fois le secrétariat, la comptabilité, la logistique, l'informatique ou encore les ressources humaines, les effectifs (près de 46 000 personnes) devraient diminuer d'ici 2015. Cette tendance recouvre néanmoins des disparités notables selon les métiers. "D'un côté, il semble prévisible que les métiers touchant au contrôle et au pilotage de l'activité assurantielle continueront de croître ces prochaines années, tandis que d'autres fonctions support telles "Administration" ou "Logistique" devraient connaître une baisse progressive de leurs effectifs parallèlement à une élévation des niveaux de diplômes".

Clarifier le rôle des managers de proximité

Sur le sujet de l'encadrement des activités, l'Observatoire met en avant le rôle plus clair qui doit être assigné aux managers de proximité, "premiers acteurs de la conduite du changement auprès des équipes", aujourd'hui en situation de perte de repères. "Ce malaise ressenti face aux multiples réorganisations, au raccourcissement des lignes hiérarchiques, à l'accélération du temps, à la pression des équipes en quête d'une meilleure compréhension de leur environnement se traduit bien souvent dans les faits par un sentiment d'impuissance à fédérer, c'est-à-dire à donner du sens aux actions menées. Mais il s'agit en fait d'une même quête qu'expriment les managers afin d'assimiler le rôle nouveau qui leur est désormais demandé."
Le taux de cadres est quant à lui amené à progresser d'ici 2015, tandis qu'il s'élève à 43% en 2010.

La gestion de contrats très féminisée

Enfin, c'est dans la gestion de contrats que l'on retrouve le taux de femmes le plus important (74%) et dans les métiers commerciaux qu'elles sont les moins nombreuses (51%). Dans le dernier rapport sur la mixité et la diversité dans les sociétés d'assurance, la profession recense 59% de femmes en 2010, dont 46% sont cadres. Il précise également que les postes de secrétariat et d'assistanat sont occupés à 97% par des femmes, et qu'elles sont largement majoritaires dans les postes administratifs, la communication et les ressources humaines.
A contrario, les postes les moins féminisés comprennent aussi les fonctions de directions (26%), d'informatique et télécommunications (29%) et de contrôle technique et prévention (31%).

 

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Commentaire 1
à écrit le 26/07/2012 à 21:19
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laura fort,diplomée ès novlangue.vous ne pouvez pas parler plus simplement?nous=simples esprits

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