Réforme de la dépendance : "ce sera une prise en charge par la solidarité nationale"

Par latribune.fr  |   |  330  mots
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La ministre déléguée chargée des Personnes âgées a indiqué ce vendredi que l'hypothèse de financer en France la prise en charge des personnes âgées dépendantes par un système d'assurances privées est écartée. Elle a également promis un projet de loi sur cette question avant mi-2014.

L'hypothèse de financer en France la prise en charge des personnes âgées dépendantes par un système d'assurances privées est écartée, a déclaré vendredi la ministre déléguée chargée des Personnes âgées, qui a en outre promis un projet de loi sur cette question dans la première moitié du quinquennat.

La création d'une cinquième branche de la Sécu: "une hypothèse écartée"

En déplacement à Toulouse, Michèle Delaunay a également exclu la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale et a mis en avant le recours au dépistage et à la prévention pour différer l'apparition de la dépendance. Grande réforme promise par Nicolas Sarkozy, le projet de création d'un "cinquième risque" de l'Assurance maladie avait fait l'objet d'une large consultation au cours du précédent quinquennat, avant d'être finalement ajourné.

"Dans l'état actuel, le cinquième risque, c'est-à-dire la cinquième branche de la Sécurité sociale, est une hypothèse qui est écartée", a déclaré Michèle Delaunay à la presse au sortir d'une table ronde avec des médecins, élus et chercheurs à l'hôpital Garonne de Toulouse. "À l'inverse, ce sera une prise en charge par la solidarité nationale. Les hypothèses assurantielles sont définitivement écartées et je veux rassurer les Français de ce point de vue parce qu'elles étaient totalement inéquitables."

Anticipation, adaptation et accompagnement

La ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie a par ailleurs indiqué que le projet de loi sur la dépendance s'articulerait autour de trois axes : "l'anticipation", pour prévenir au maximum l'apparition de la dépendance, "l'adaptation de la société" et "l'accompagnement" des personnes en lourde perte d'autonomie. "Sauf événement majeur, ce projet sera opérationnel, validé et valide dans la première moitié du quinquennat", a-t-elle dit.