Crédit Agricole : "les coopératives ne sont pas assez dans la lumière de l'économie mondiale"

Lors d'un sommet international des coopératives au Quebec, les coopératives ont estimé qu'elles pouvaient constituer un rempart aux crises financières.
Le siège de Crédit Agricole SA à Montrouge.

La plus grande coopérative dans le monde est française. Il s'agit du Crédit Agricole avec ses 7  millions de sociétaires.  "Les coopératives ne sont pas assez dans la lumière de l'économie mondiale", a estimé le président  la Fédération nationale du Crédit Agricole lors du sommet international des coopératives qui se tenait au Québec du lundi 8 au jeudi 11 octobre. Plus de 2800 personnes se sont réunies à cette occasion pour célébrer les mérites de cette alternative au capitalisme qui fait l'objet de toutes les attentions cette année puisque 2012 a été proclamée "année internationale des coopératives" par l'ONU.

Ne pas avoir peut de faire évoluer le modèle

Pour Dominique Lefebvre du Crédit Agricole, il ne faut pas avoir peur de faire évoluer le modèle coopératif pour permettre son développement. "J'ai entendu les peurs de l'effet d'hybridation, quand certaines coopératives créent des sociétés par actions pour se développer: Je ne les partage pas. Les deux modèles peuvent coexister et sont même complémentaires", a-t-il déclaré à l'AFP. Un projet de loi en France devrait être déposer au printemps visant à élargir les possiblités de financement des entreprises de l'économie sociale afin de faciliter leur croissance notamment par acquisition.
Certaines grandes coopératives à l'instar du Crédit Agricole ont en effet été amené, pour se développer, à créer des filiales sociétés anonymes "traditionnelles"et même à placer une partie de leur capital en Bourse comme c'est le cas de Crédit Agricole S.A.

Les 300 plus grandes coopératives constituent la 9ème économie mondiale

Avec 725 millions de membres, les 300 plus grandes coopératives et mutuelles constitueraient "la 9e économie mondiale (...) si elles formaient un pays", a souligné une étude de l'université de Sherbrooke au Québec. Environ 100 millions de personnes travaillent à travers le monde dans une entreprise organisée sur ce modèle.

Pour l'économiste et écrivain français Jacques Attali, qui donnait une conférence lors de ce sommet, "le modèle coopératif est un modèle d'avenir parce qu'il arrive à concilier l'économie de marché et la démocratie. Et il crée ces conditions de compatibilité à l'intérieur même de l'économie de marché". Et d'ajouter : "les coopératives font partie de cette économie positive qui a vocation --si les choses tournent bien-- à remplacer le capitalisme classique". Jacques Attali a été chargé en septembre par le président François Hollande d'établir un rapport sur "l'économie positive et responsable". François Hollande a indiqué qu'il aimerait que ce rapport lui soit remis lors du prochain forum consacré à l'économie positive l'année prochaine.

La déclaration finale du sommet sera encore "enrichie" puis présentée fin octobre à l'assemblée générale de l'Alliance coopérative internationale (ACI), à Manchester (Royaume-Uni), avant d'être transmise aux Nations unies.

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Commentaire 1
à écrit le 12/10/2012 à 17:17
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Le détournement effectué fait tout à fait penser à celui de la Loi sur les associations type 1901. Money before all...

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