Selon une enquête (1) du Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique (CECOP) et l'Institut CSA, publiée jeudi à l'occasion du Congrès de la Mutualité française, "20% des personnes interrogées ont déclaré avoir au cours des deux dernières années renoncé ou retardé des soins plus souvent que par le passé".
Et les causes sont très claires : à 57% "par manque d'argent", à 41% "parce que le remboursement aurait été insuffisant", à 22% "par impossibilité d'avoir un rendez-vous auprès du médecin ou du spécialiste", à 18% "parce qu'il n'y avait pas de prise en charge des soins", à 12% "parce que le médecin ou le spécialiste était trop loin de chez moi", et enfin 8% "par absence de place dans l'établissement de santé où je pouvais aller".
Bref, c'est plus les moyens financiers qui empêchent de se soigner que le défaut de proximité ou le délai d'attente : 75% des Français ont en effet déclaré avoir accès à des soins satisfaisants dans leur habitat proche, selon l'étude. Et 53% les jugeant "bons", 22% "excellents", 20% "moyens" et seulement 4% "mauvais ou très mauvais". Des résultats qui sont débattus au cours de ces trois jours de congrès de la Mutualité française dont le thème porte pour cette 40eme édition sur l'accès aux soins.
(1) L'enquête a été conduite les 20 et 21 juin 2012 par téléphone auprès d'un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
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