
Voilà un sondage qui ne plaide guère en faveur de la City, à l'heure où le milieu financier londonien s'émeut du projet de l'Union européenne (UE) de limiter les bonus au sein du secteur bancaire. Près des deux tiers (63,9%) des banquiers londoniens se disent « mécontents » de leur rémunération globale, perçue au titre de l'année 2012, selon une enquête réalisée par Selby Jennings, un cabinet de recrutement spécialisé dans les services financiers.
Pourtant, les trois quarts d'entre eux perçoivent un salaire annuel fixe supérieur à 50.000 livres (57.274 euros), et les 25% restants gagnent plus de 100.000 livres (114.549 euros). Et il ne s'agit là que de la partie émergée de l'iceberg financier, ce fixe étant complété par une rémunération variable - le fameux bonus - pouvant représenter jusqu'à neuf fois le salaire de base chez HSBC, par exemple.
Des bonus plus de deux fois inférieurs au pic de 2008
Las ! Plus du tiers (35%) des banquiers de la City n'est« pas satisfait » de ses bonus, révèle le sondage de Selby Jennings. Certes, les bonus distribués aux banquiers de la City sont tombés à 4,4 milliards de livres sterling, en 2012, selon le Centre for Economics and Business Research. Soit un montant plus de deux fois inférieur au pic de 2008 (11,5 milliards de livres), avant que n'éclate la crise financière. Certes, 19,4% des banquiers londoniens n'ont perçu aucun bonus, au titre de 2012. Mais ils sont tout de même 13% à avoir reçu une rémunération variable représentant au moins une fois leur salaire fixe. Surtout, la crise financière, justement, est passée par là, les bénéfices des banques ont fondu comme neige au soleil et les bonus également, en toute logique.
« Une excellence insuffisamment récompensée »
Une logique qui échappe visiblement aux banquiers londoniens. Même lorsque le cabinet Selby Jennings leur demande de bien tenir compte, dans leurs réponses, de l'environnement de marché, pour le moins morose, les banquiers de la City sont encore 48,4% à juger leurs rémunérations « injustes », et à estimer que « l'excellence n'est pas récompensée. »
Des propos de nature à faire bondir les ministres des finances de l'UE, qui, à l'exception notable du chancelier de l'Echiquier George Osborne, ont conclu - le 28 février - un accord limitant les bonus annuels des banquiers à une fois leur salaire de base. Et à deux fois si une majorité qualifiée d'actionnaires de la banque l'y autorise. L'objectif : décourager les prises de risques excessives, à l'origine de la crise financière de 2008, et apaiser une opinion publique très remontée à l'égard des dérives de la finance, surtout à l'heure des politiques d'austérité au sein de l'UE.
New York est redevenue la première place financière mondiale, devant Londres
Si le gouvernement britannique admet qu'il faut réguler la finance, il ne peut cependant s'empêcher de redouter une baisse de la compétitivité de la City. Notamment par rapport à New York, redevenue en 2012 la première place financière mondiale, en nombre d'emplois, devant Londres. « La question (des bonus) est importante, il en va des intérêts britanniques. Nous voulons nous assurer que les banques internationales maintiendront leur siège en Grande-Bretagne », avait déclaré le 6 mars David Cameron, le Premier ministre britannique. Mais, bien que l'UE ait accepté de négocier quelques aménagements techniques afin de ne pas dégrader davantage les relations entre le Continent et le Royaume-Uni, l'esprit de l'accord sur les bonus, conclu le 28 février, sera gardé lors de son officialisation, courant mars. Les banquiers de la City n'ont pas fini d'être déçus par leurs rémunérations.
Près d'un sur deux qui se targue de toucher à l'excellence, mazette! voilà qui explique pourquoi ils trouvent normal d'être outrageusement surpayés...
Cette stat n'est pas sans rappeler celle qui dit que 90 % des automobilistes hommes sont convaincus qu'ils conduisent "mieux que la moyenne" ;-)
On voit clairement apparaître un point commun entre ces deux paradoxes : l'excès de testostérone, qui, apparemment, affaiblit les capacités de discernement des intéressés !
A bon entendeur.
Largement au delà de la limite de la décence leur complainte
Depuis 10 ans, 5 pays dans le monde, et ne coûtant rien à la Sécu française...
Pour nos TRADERS (et pas banquier), je peux concevoir qu'ils pensent ne pas bien gagner leur vie. Souvent ceux sont des personnes qui ont fait des hautes études et se sont dirigés vers ces métiers pour ramasser un max (et tout le monde ferait de même si il en avait le choix) et c'est vrai que leur rémunération fixe n'a rien d'extravagante 57ke annuel brut c'est pas la panacée (après si on compare au smicard ça peut le paraître, c'est sur)
La realite c'est que la city restrucuture depuis 2008 que plus de 100 000 personnes ont perdu leur emploies et ne l ont pas retrouver... des fronts offices entiers ont ferme du jour au lendemain, l'IT est massivement outsource sur l'Inde, idem pour tous ce qui est operations ... Tout les banques europeennes ont d'abord restrucurer a Londres car c'est plus facile d un point de vue du code du travail... les banque anglais on suivit pour ne pas mettre la clef sous la porte sous la pression du gouvernement qui a pratiquement tout nationalise.
on revient sur la banque traditionelle avec un activite de marche limitee a de la gestion de tresorie un peu de partout... Donc il faut arrete de fantasmer sur les banquiers de la city ...
On a trois cretins de traders qui pleurnichent, et on les associe aux 300 milles personnes qui essaient de faire leur boulot correctement et qui s en prenne plein la tete car on a eu peutetre une 50 ene de personnes clefs qui on pourrie la reputation de place pour se gaver.
Par contre, payer un fonctionnaire qui ne sert a rien dans un ministere, ca c'est avec mes impots et ca me revolte !
ps: je n'ai pas de bonus
Cependant, il faut être réaliste: avec le plafonnement des bonus envisagé par Bruxelle, les activités de trading risquent de sa barrer hors d'Europe, à HK et NY, et avec elles toutes les retombées fiscales qui en découlent.
Seule solution: l'harmonisation des règles au niveau de toutes les places financières mondiales. Il n'est pas interdit de rêver !
En tout cas, s'il s'agit vraiment d'un gâchis de compétence, il est en train de cesser. Un amis récemment diplômé de Polytechnique et HEC et ayant fait un stage final dans une salle des marchés à Londres m?a indiqué que les embauches de jeunes traders étaient pratiquement au point mort. L?âge d?or de la finance de marché est sans doute derrière nous, et cela libère du potentiel d?ingénieur talentueux pour l?industrie.
Vous n'avez jamais mis les pieds dans une salle de marché visiblement.
Il est logique que ceux qui réussissent à faire des prouesses en période difficile soient peu nombreux, c'est même mathématique car il ne peut y avoir plus de la moitié des gens faisant mieux que la moyenne !
Or 80 % des banquiers ont reçu un bonus en 2012 si je lis bien !
Visiblement on confond chez les banquiers faire le travail pour lequel on est payé et le faire de façon exceptionnelle !
Cette autosatisfaction latente devrait leur permettre de se reconvertir en hommes politiques facilement.............................
il faut vous reveiller...la pluspart des gens qui travaillent dans la banques non pas du tout des salaires mirobolants...et ils ne sont pas tous speculateurs...
moi je suis boulanger, je ne gagne aps des miles et des cents, mais j essaye de reflechir avant crier aux scandales.
Suffisance déplacée.
Il y a beaucoup de métiers bien plus utiles que celui pratiqué par ces charognards.
A quand une vraie régulation et une juste distribution?
--> l'origine de la crise est le défaut de paiement des américains lors du remboursement de leur prêt immobilier noté AAA par les agences de notations. Agences payés par les banques pour rater ces CDO. C'est la quantification du risque et non le risque pris.
Le catalyseur, ou plutôt l'amplificateur a été le leverage des banques, x33 !
Nous sommes en 2013, il serait temps d'arreter de raconter des betises aux lecteurs.
Et que l'on ne nous resorte pas des Kerviel ou Adoboli, il ne sont pas responsables de la crise.